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Après leur ascension cet été, les actions stagnent depuis quelques semaines. Peuvent-elles reprendre leur envol cet automne? Après un premier semestre difficile, cette reprise était la bienvenue; mais, les dernières semaines nous rappellent que les investisseurs en actions ne sont peut-être pas encore au bout de leurs peines. Nous sommes tous confrontés à une question – à savoir, si la progression des actions au cours des deux derniers mois marque le début d’un nouveau marché haussier, ou s’il s’agit d’un répit temporaire dans un marché baissier qui n’a pas dit son dernier mot.
Évidemment, personne ne connaît vraiment la réponse à cette question, mais il ne fait aucun doute que la trajectoire des actions et des obligations dépendra davantage des mesures mises en œuvre par la Fed et les autres banques centrales que de tout autre catalyseur ou risque actuel.
À cette fin, de nombreux investisseurs estiment que les marchés boursiers américains ont atteint leur plancher, et ce, parce que ces mêmes investisseurs croient que l’inflation a culminé – et donc, que la Fed n’aura pas besoin de relever les taux beaucoup plus qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent. Jusqu’à il y a quelques jours seulement, certains s’attendaient à ce que l’ampleur des nouvelles hausses de taux – aux États-Unis du moins – diminue progressivement au cours des prochains mois, avec des majorations de 50 points de base en septembre et en novembre, suivies d’une augmentation de 25 points de base en décembre. Qui plus est, certains pensent que la Fed commencera à réduire ses taux en 2023, ce qui laisse entendre que nous sommes peut-être au début de la fin du cycle de resserrement actuel.
Devant un tel contexte, il n’est pas étonnant que les actions aient connu une telle remontée depuis la mi-juin, et si la politique de la Fed répond aux attentes – ou s’en rapproche suffisamment – l’appréciation future des marchés boursiers semble presque acquise, surtout si une récession peut aussi être évitée par la même occasion.
Mais ce ne sera probablement pas le cas par la suite. Au contraire, une nouvelle hausse des taux de 75 points de base pourrait être envisagée ce mois-ci après le discours prononcé par Jerome Powell, président de la Fed, lors du symposium de politique économique à Jackson Hole, qui s'est tenu du 25 au 27 août, dans lequel il a clairement indiqué que les taux allaient augmenter aussi longtemps qu'il le faudrait pour maîtriser l'inflation.
Il ne faut pas oublier que le taux d’inflation aux États-Unis a peut-être plafonné en juin, mais il dépasse toujours la barre des 7 %, se situant donc loin de l’objectif de 2 % (ou légèrement plus) de la Fed. Dans son discours, M. Powell a également reconnu que des taux plus élevés pourraient entraîner une baisse de la croissance économique et une hausse du taux de chômage. En d’autres termes, il ne faut pas ignorer la possibilité d’une récession, ni supposer que les marchés boursiers continueront de se redresser parce que le dernier repli a déjà pleinement actualisé les coûts d’une récession. Cela ne veut pas dire que les actions ne sont pas des indicateurs avancés fiables – car généralement, elles le sont – mais les investisseurs ne devraient pas exclure le fait que les marchés boursiers pourraient fléchir à nouveau si la Fed s’en tient au plan de match qu’elle continue de communiquer.
Le mois de septembre est traditionnellement un mois tranquille en matière d’actualités sur les marchés; toutefois, les investisseurs devront évidemment prêter une attention particulière à la prochaine annonce des taux de la Fed, le 21 septembre. Mais ce que la Fed finira par faire (et dire dans son communiqué) dépendra des données sur l’inflation américaine du mois d’août, qui sont publiées une semaine plus tôt, soit les 13 et 14 septembre. Il va sans dire que les marchés pourraient se montrer plus volatils que d’habitude pendant ce laps de temps, car les participants aux marchés recalibrent leurs attentes à l’égard de la Fed en fonction des niveaux des prix à la consommation et à la production les plus récents.
Les résultats connexes à la croissance et à l’emploi devront être analysés peut-être plus en profondeur que d’habitude au cours des prochains mois. Cela comprend les indices des directeurs d’achat, qui pourraient maintenant s’affaiblir, ainsi que les demandes hebdomadaires d’assurance-emploi. Aux États-Unis, bien que le taux de chômage officiel reste à un niveau historiquement bas, plusieurs sociétés de premier plan ont récemment annoncé des licenciements importants, dans ce qui pourrait être le début d’une tendance inquiétante qui ne fait qu’augmenter la probabilité d’une récession. Après tout, si le niveau absolu du taux de chômage semble aujourd’hui plus sain que jamais, il suffirait d’une légère hausse de ce taux pour que l’économie recule davantage.
Quoi qu’il en soit, les investisseurs en actions risquent d’être confrontés à un autre automne difficile. Même si le pire du marché baissier est derrière nous, il est probablement trop tôt pour annoncer le début d’un nouveau cycle haussier, et les rendements, s’il y en a, d’ici la fin de l’année pourraient être modestes, à moins que les données sur l’inflation n’amènent la Fed à repenser son plan d’action actuel.
Kevin McCreadie est chef de la direction et chef des investissements de La Société de Gestion AGF Limitée. Il contribue régulièrement à Perspectives AGF. Pour en savoir plus sur les compétences d’AGF en matière d’investissement fondamental, veuillez cliquer ici.
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