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Un conseil croissant de désastre lance maintenant des avertissements sur la fin de l’ère des taux d’intérêt nuls, cet éden manifeste construit sur l’abondance de capital à bon marché et les rondes de financement faciles pour le secteur de la technologie. Nombreux sont ceux qui jettent maintenant un coup d’œil nostalgique sur la dernière décennie perçue comme une sorte de nirvana économique. En effet, leur argument est incontestablement simple: si de faibles taux d’intérêt ont stimulé les prix des actifs, des taux d’intérêt plus élevés devraient alors faire baisser les évaluations.
Bien qu’il s’agisse là d’un argument attrayant, il n’existe pas de preuve à l’appui. Oui, l’effet initial des faibles taux d’intérêt est toujours un élixir agréable pour le grand public. Mais l’effet à long terme des faibles taux, en particulier s’ils restent faibles sur de longues périodes, s’est toujours traduit par une croissance moins importante. Les raisons sont nombreuses : de faibles taux gênent le processus de destruction créative, font baisser les revenus des retraités et épargnants, et contribuent à creuser davantage le fossé de l’inégalité de la richesse et à réduire la taille de la classe moyenne. Mais surtout, de faibles taux dissuadent l’épargne, les investissements et l’accumulation de capital — des accessoires essentiels pour relever la productivité et la croissance à long terme.
Dans les années 2010, la nécessité pour les consommateurs de réparer les bilans a nécessité d’établir un taux d’intérêt beaucoup plus faible. Une période prolongée de réduction de dettes, de nettoyage des excès et de réparation générale du système financier était nécessaire. Nous n’avons simplement pas aujourd’hui les mêmes déséquilibres économiques et financiers. De manière générale, l’économie mondiale est sur un terrain plus ferme et plusieurs dynamiques ont changé : systèmes bancaires bien capitalisés, bilans plus équilibrés chez les consommateurs et surtout, salaires en hausse et robustes marchés du travail. La grande surprise sera que l’économie mondiale peut composer avec des taux plus élevés sans verser dans un profond repli prolongé similaire à celui qui a suivi l’an 2008.
Encore aujourd’hui, l’évaluation des actifs continue en grande partie de refléter les tendances désinflationnistes et de politique du taux d’intérêt zéro des quarante dernières années. Plusieurs placements ont été florissants au cours de la longue période de taux d’intérêt faibles et ternes. Des actifs mal évalués peuvent être observés partout. Les actions de sociétés en croissance avec leurs prix fondés sur des taux d’actualisation ultra-faibles en sont l’exemple le plus frappant. Le marché immobilier résidentiel au Canada, en Australie et en Suède en est un autre exemple (en tant que part du revenu disponible, les niveaux d’endettement dans ces pays se situent à 185 %, 202 % et 203 % respectivement).
Les actifs illiquides privés sont également dans le rouge. La plupart ont été formés lorsque le capital était gratuit. Dans un contexte de taux d’intérêt plus élevés, plusieurs d’entre eux ne sont plus viables. Il faudra faire face l’an prochain à une réévaluation, car le capital-risque et les créanciers du domaine privé ne reflètent toujours pas la réévaluation du taux sans risque, sans oublier toute faiblesse économique.
Ayant erré dans le paysage de désolation des faibles rendements au cours de la dernière décennie, les taux d’intérêt sont maintenant en train de se normaliser. Les gestionnaires de portefeuille devraient s’en réjouir. Et alors que le mot d’ordre des années 2010 était « plus faible plus longtemps », celui de cette décennie sera « plus élevé plus longtemps ». La bonne nouvelle est que le monde a été le témoin d’une des restaurations du rendement la plus rapide de l’histoire. Cela signifie que de meilleurs rendements nous attendent — mais seulement si les investisseurs réorientent leur portefeuille loin des classes d’investissements qui nécessitaient des taux nuls pour prospérer et vers celles qui ont langui au cours des dix dernières années.
Il existe plusieurs candidats à haut revenu : actions mondiales donnant droit à des dividendes, obligations des marchés émergents et même les actions de ressources naturelles, lesquelles versent une large portion de leurs profits sous forme de dividendes.
Tyler Mordy, CFA, est président et chef des placements à Forstrong Global Asset Management Inc., impliqué dans la stratégie descendante, la politique de placement et la sélection de titres. L’équipe de Forstrong Global Investment a contribué à cet article. Cet article a paru pour la première fois dans la publication « Super tendances 2023 : Métamorphose », disponible sur le Blogue « Perspective Mondiale ».Utilisé avec autorisation. Vous pouvez joindre M. Mordy par téléphone à Forstrong Global, au 1-888-419-6715 (numéro sans frais), ou par courriel à tmordy@forstrong.com. Suivez Tyler Mordy sur Twitter à @TylerMordy et @ForstrongGlobal.
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