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Fidèles à notre tradition de fin d’année, nous disons adieu à 2023 et nous tournons vers 2024 en examinant comment nos surprises de 2023 se sont vérifiées et en partageant ce qui pourrait nous surprendre en 2024. Notre objectif est d’encourager la réflexion en suggérant des résultats possibles, voire parfois improbables, qui pourrait faire évoluer le discours de marché et la performance en 2024.
Nous souhaitons également souligner l’influence du grand investisseur Byron Wien et de sa célèbre prévision annuelle des « Dix surprises » (« Ten Surprises ») sur nos tentatives de prévoir l’avenir. Malgré sa disparition en 2023, son inspiration demeure présente.
Notre brève revue du bulletin d’information de l’an dernier révèle quelques prévisions qui se sont vérifiées et certaines qui se sont avérées erronées.
Nous avons anticipé la popularisation de la blockchain. À en juger par certains des évènements les plus médiatisés dans le monde des cryptomonnaies, dont la condamnation de Sam Bankman-Fried ou les lourdes amendes imposées à la plateforme de cryptomonnaies Binance, il serait rapide de conclure que nous avons eu tout faux. En effet, en coulisses, la technologie blockchain continue de progresser dans le secteur de la finance et ailleurs. Les banques centrales continuent d’étudier des manières d’utiliser cette technologie pour émettre des devises numériques, et la blockchain fait une percée dans plusieurs domaines tels que la logistique. En fait, l’année dernière a apporté la preuve d’un fait que nous avons toujours su, à savoir que la blockchain n’est pas synonyme de cryptomonnaies et qu’elle est beaucoup plus importante.
Nous avons également prédit que les portefeuilles équilibrés, composés d’actions et d’obligations, rebondiraient après une année 2022 épouvantable. Cela ne s’est pas vérifié pendant une grande partie de l’année dernière. Les actions, portées par les « Sept magnifiques », ont fait la course en tête alors que les obligations ont chuté sur fond de hausse des rendements. Mais lors du dernier trimestre 2023, les obligations s’en sont sorties, affichant une performance de 4,1 % sous l'effet d’une chute de près d’un point de pourcentage des rendements des emprunts du Trésor américain à 10 ans. Finalement, les actions et les obligations ont clôturé l’année en territoire positif. Nous considérons donc cet évènement comme l’une de nos victoires en termes de prévision.
Notre troisième surprise, l’avènement d’une nouvelle « nouvelle normalité », a concerné plusieurs thèmes, certains que nous avions prédit, comme par exemple la baisse régulière de l’inflation en 2023. Mais notre prévision de récession, tout du moins aux États-Unis, a été très éloignée de la réalité. Les pénuries de main d'œuvre et le prix exorbitant des logements sont des thèmes que nous avons correctement anticipés. Enfin, il est trop tôt pour parler de la dernière caractéristique de la nouvelle « nouvelle normalité », à savoir une croissance de la productivité en demi-teinte. La productivité est intrinsèquement volatile d’un trimestre sur l’autre, mais les tendances de ces dernières années confirment pour l’essentiel notre thèse selon laquelle la productivité est faible malgré une innovation rayonnante.
Notre quatrième surprise pour 2023 était que la Chine passerait à la vitesse supérieure et gèrerait les déséquilibres chroniques de son économie et raviverait sa croissance atone. Si des signes d’une approche politique plus pragmatique apparaissent actuellement à Pékin, la Chine doit encore faire face à l’ampleur des problèmes de son économie dus à des investissements et un endettement excessifs et au ralentissement de la mondialisation. La dynamique de reprise de la croissance chinoise et de son développement économique s’est essoufflée et elle doit donc se relancer.
Notre dernier thème pour 2023 portait sur la dynamique croissante des énergies alternatives. Malgré la dépendance persistante de l’humanité à l’égard des carburants fossiles, ce thème s’est vérifié en 2023. La loi américaine baptisée Inflation Reduction Act a propulsé l’adoption de l’énergie solaire et des véhicules électriques. Mais sans aucun doute, la principale transformation énergétique a eu lieu en Europe. En moins de trois ans, l’Europe s’est sevrée des importations russes de gaz et de pétrole, un accomplissement que personne n’aurait pu prévoir en 2020. Parvenir à cet objectif tout en ne subissant qu’une récession modérée est véritablement une exceptionnelle réussite.
Nous en avons terminé pour l’année 2023. Que nous réserve maintenant l’année 2024 et au-delà ? Dans les paragraphes suivants, nous identifions cinq thèmes qui méritent d'être suivis en 2024.
Alors que l’année 2023 touche à sa fin, les investisseurs se réjouissent de la perspective d’un « atterrissage en douceur » de l’économie caractérisé par le retour d’une faible inflation sans grand risque de récession.
Mais cette période faste peut-elle durer ? À notre avis, une importante surprise de l’année 2024 pourrait être le retour de la « stagnation séculaire », marquée par une croissance atone et une faible inflation, accompagnée par le retour à des taux d’intérêt nominaux très faibles qui ont caractérisé la croissance américaine et mondiale de 2010 à 2020. La « Japanification » de l’économie mondiale pourrait devenir une cruelle réalité.
Voici pourquoi :
Les effets décalés du durcissement synchronisé de la politique monétaire mondiale, la baisse des mesures de relance budgétaire et l’absence de mesures décisives pour doper la croissance en Chine pourraient facilement s’allier pour aboutir à une demande mondiale atone en 2024. Les récessions pourraient arriver à leur terme en Europe, mais toute reprise s’avèrera probablement fébrile. L’économie américaine pourrait éviter ou pas une récession officielle marquée par un produit intérieur brut (PIB) négatif, mais la croissance devrait ralentir.
Dans le même temps, l’inflation continuera de diminuer, de plus en plus en raison de la baisse des cours du pétrole et des loyers et, en dehors des États-Unis, de l’appréciation des devises par rapport à un billet vert en repli.
Une croissance anémique et le retour aux taux d’inflation souhaités par les banques centrales pourraient se traduire par des baisses des taux d’intérêt. L’an prochain, les rendements de référence des bons du Trésor américain à 10 ans pourraient plonger à 3,0 % et les taux courts pourraient terminer l’année à plus de 1,5 point de pourcentage de moins que leurs niveaux actuels.
Voici notre préoccupation. La croissance atone pourrait ne pas être temporaire. Si les ménages continuent de se désendetter, comme ils le font depuis plus d’une décennie, si les dépenses d’investissement des entreprises restent anémiques, comme auparavant, et si les gouvernements commencent à mettre un frein à leurs déficits budgétaires élevés, les rêves d’un atterrissage en douceur pourraient se transformer en cauchemar marqué par un déficit de demande mondiale. En termes macroéconomiques, l’année 2024 pourrait être caractérisée par un retour vers le futur, à savoir par le retour de la stagnation séculaire.
L’innovation est la marque de fabrique de notre époque. Alors qui a-t-il d’« innovant » à affirmer que l’innovation sera un thème de l’année 2024 ?
Rien d’innovant, effectivement, mais ce sera pourtant le cas. Les progrès de l’intelligence artificielle (IA), des énergies alternatives et de la biochimie, pour n’en citer que quelques-uns, sont plutôt en phase d’accélération.
L’espace est la prochaine frontière. L’apesanteur offre un excellent environnement pour l’ingénierie chimique et d’autres formes de fabrication innovante, notamment de composants chimiques utilisés par de nouveaux médicaments. Il s’agit également d’un environnement exceptionnel pour la production de puces en silicone (car beaucoup moins de défauts de fabrication surviennent). Dopée par les lancements commerciaux dans l’espace (avec SpaceX par exemple), l’industrie spatiale est vouée à décoller en 2024. Elle pourrait même devenir la prochaine mode de l’investissement « growth ».
Nos économies et nos vies continueront d’être modifiées par l’innovation, mais pas toujours pour le meilleur.
Du côté positif, l’innovation biomédicale devrait continuer de sauver des vies et de les améliorer. Prolongeant une tendance observée depuis le début des années 1990, les taux de mortalité due au cancer aux États-Unis diminuent presque parmi tous les groupes classés par sexe et origine ethnique.1
L’IA promet de transformer des tâches humaines routinières, ennuyeuses et répétitives en des tâches réalisées par les machines. Si tel est le cas, nous assisterons à une merveilleuse amélioration sur le lieu de travail, à condition que le personnel remplacé puisse trouver ailleurs un travail porteur de sens, productif et mieux payé. Pas besoin d’être un technophobe pour s’inquiéter cependant de la transition qui sera difficile pour beaucoup de gens.
Sur le plan environnemental, il faudra pour sauver la planète que l’humanité ralentisse ses émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et, finalement, qu’elle augmente la capture du carbone. Des progrès scientifiques, grâce à un soutien public sous la forme de subventions, sont en cours. Des incitations fiscales et des subventions accélèrent la transition. Ces évolutions devraient se poursuivre, peut-être même à un rythme accéléré, en 2024.
La déconnexion entre l’innovation et la productivité fait probablement l’unanimité en économie actuellement. Pour paraphraser feu Robert Solow, économiste récompensé par le Prix Nobel, l’innovation est observable partout sauf dans les statistiques sur la productivité.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi l’innovation n’entraîne pas nécessairement une augmentation de la productivité.
Premièrement, une grande partie de l’innovation de ces dernières décennies a été orientée sur la consommation plutôt que sur la production. La diffusion vidéo en continu, les smartphones et la réalité virtuelle sont des exemples d’innovations destinées à nous divertir. Mais elles ne dopent pas la productivité horaire.
Deuxièmement, l’histoire suggère que certaines des innovations qui ont le plus augmenté la productivité sont celles qui ont fortement améliorer la vitesse, le confort et la qualité de la communication et des transports. Le télégraphe et les téléphones, les automobiles et les autoroutes, les ordinateurs et l’Internet ont diminué les distances et le temps, permettant aux êtres humains d’interagir de manière plus étroite et de construire des chaînes logistiques plus efficientes. Un faible nombre des innovations actuelles, de la blockchain à l’IA, offrent de tels gains de mise en réseau.
Troisièmement, les grandes innovations - le coton égrené, l’électricité, le moteur à combustion interne ou la chaîne d'assemblage - ont transformé de manière radicale la manière dont nous produisons et distribuons des biens et des services. Actuellement, il est difficile d’identifier des innovations qui produiront des transformations comparables de sitôt. L’IA recèle ce potentiel, mais actuellement son niveau de connaissances, à en juger par la conduite autonome, ne parvient même pas à atteindre les niveaux de connaissances du lycée (c’est-à-dire l’âge auquel les êtres humains apprennent à conduire).
Enfin, s’agissant des progrès de la médecine, aucun ne rivalise encore avec les innovations passées qui ont le plus augmenté l’espérance de vie et la santé des travailleurs, comme le lancement des antibiotiques, le tout-à-l'égout ou les aliments réfrigérés.
Bien trop souvent, nous vivons dans un état d’émerveillement, éblouis par la modernité. Jusqu’à ce que nous réfléchissions à ce qui importait vraiment autrefois. La productivité est probablement plus terre à terre que ne le suggère notre fascination pour l’innovation moderne.
Même s’il ne s’agit pas d’une question économique évidente, les élections sont un autre thème auquel nous prêtons attention. En 2024, environ 40 pays représentant plus de la moitié de la population mondiale se rendront aux urnes et les répercussions budgétaires de ces élections pourraient être significatives. Si l’expression « toute politique est locale » demeure vraie, le dénominateur commun des ménages mondiaux est un désenchantement à l’égard de l’establishment.
En surface, cela semble étrange dans la mesure où l’économie mondiale continue de croître et où l’inflation est en baisse presque partout.
Pourtant, la frustration est plus profonde. En termes économiques, les électeurs ne tiennent pas compte du passé récent en raison des souvenirs à vie de désillusion. Pour beaucoup de citoyens, les niveaux de vie ont stagné, ce qui est important car le bonheur est autant relatif qu’absolu. Lorsque de nombreux Américains, Européens, Asiatiques ou Latino-américains se posent la question de savoir s’ils ont fait mieux que leurs parents ou leurs grand-parents, s’ils ont réussi conformément aux attentes d’autrui ou à leurs attentes, leur réponse est susceptible d’être négative.
Comme le montrent des données du Pew Research Center, au cours des 50 dernières années, la part du PIB perçue par les Américains à revenu intermédiaire a baissé de 62 % à 43 %. La part correspondante des Américains les plus pauvres a baissé de 10 à 9 %. Dans le même temps, la part des Américains à revenu supérieur a augmenté de 29 % à 48 %.2 Ces chiffres expliquent ce désenchantement généralisé.
Par ailleurs, ces attentes insatisfaites n’expliquent qu’en partie le problème. L’innovation fulgurante, surtout dans l’IA, est fortement déconcertante pour beaucoup d’entre eux. Les travailleurs ont peur de perdre leur emploi et peut-être leur identité, comme l’ont montré justement les grèves des scénaristes et des acteurs d’Hollywood en 2023. Les guerres qui se sont soldées par un échec et le déclenchement de nouveaux conflits font également partie du discours américain actuel. Les histoires sur la Meilleure génération (« Greatest Generation ») des années 1940 et 1950 durant lesquelles tout était possible, font partie du passé.
Ceux qui pensent que la fin de la pandémie, la fin de l’inflation et le fait d’éviter une récession conduiront à des victoires électorales de la normalité, des politiques orthodoxes et une plus grande cohésion de l’électorat pourraient être amèrement déçus des résultats de l’année 2024.
Ce qui monte doit redescendre (« What goes up, must come down »). En finance comme en physique, les lois de la gravité n’ont pas changé.
Au cours des 15 années écoulées depuis la crise financière mondiale, le faible niveau des taux d’intérêt et l’assouplissement des conditions financières ont entraîné une explosion du financement par la dette à l’échelle mondiale. Dans un environnement caractérisé par la faiblesse des taux d’intérêt, les entreprises ont pris des décisions raisonnables d’allocation du capital pour profiter de cette source de financement à bas coût.
Mais le monde évolue. Le faible niveau des taux d’intérêt a stimulé la demande d’emprunts par les ménages et les entreprises les moins solvables et la quête de rendement des investisseurs a donné à de nombreux créanciers les moyens de se développer. Mais depuis 2022, les taux d’intérêt ont rapidement augmenté dans un contexte économique plus difficile.
Jusqu’à aujourd’hui, les marchés du crédit ont résisté, du moins si nous fermons les yeux sur les faillites de banques régionales américaines et du Crédit Suisse au printemps 2023. Mais dire que le pire est derrière nous nous semble complaisant. L’échéance des emprunts a été rallongée après la crise financière mondiale, ce qui augmente les décalages entre la hausse des taux d’intérêt et les tensions sur le crédit, mais ne les supprime pas. À certains moments, les crédits doivent être renouvelés et les nouveaux emprunts financés, les deux à des taux d’intérêt plus élevés.
Il est presque impossible de connaître à l’avance la date et le lieu des futures corrections, mais il semble raisonnable d’en anticiper au cours de ces 12 prochains mois, car en plus de la hausse des coûts d’emprunt, de nombreuses entreprises feront face à un recul de la demande en faveur de leurs biens et services lorsque l’économie ralentira l’an prochain.
La plupart des créanciers répondent que leurs portefeuilles de prêts sont efficacement diversifiés. Cela est peut-être vrai en termes de taille, de secteurs ou de zones géographiques. Mais les ralentissements économiques et la hausse des taux d’intérêt donnent naissance à des chocs communs et pas idiosyncratiques. Ces ralentissements pénalisent les petits comme les grands acteurs, se propagent au sein d’un pays tout entier et à l’échelle mondiale et impactent de nombreux secteurs.
Par voie de conséquence, l’année 2024 devrait donner une piqûre de rappel. Le risque de défaut devrait progresser. Si les écarts entre la dette de grande qualité et celle de faible qualité pourraient bien être contenus, nous pensons qu’il sera justifié en 2024 de garder un œil prudent sur les éventuelles répercussions sur le secteur des obligations d’entreprises.
Stephen Dover, CFA, est le stratège en chef des marchés de Franklin Templeton et responsable de l’Institut de placement Franklin Templeton . Initialement publié dans le bulletin d’information LinkedIn de Stephen Dover, « Global Market Perspectives » (en anglais seulement). Suivez Stephen Dover sur LinkedIn où il partage ses réflexions et commentaires ainsi que son bulletin d'information Global Market Perspectives.
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Image: iStock.com/peshkov
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