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Une chronique récente du sénateur du Kentucky, Rand Paul, dans The Wall Street Journal soulignait que l'expansion du commerce mondial depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale a été l'un des principaux facteurs contribuant à la croissance des revenus aux États-Unis. On peut également soutenir que cela a été le moteur principal de l'essor économique des marchés émergents.
La Chine, un pays ravagé par la pauvreté et plongé dans une guerre civile amère en 1945, est désormais une puissance économique avec une classe moyenne en pleine expansion, grâce au commerce. Les méthodes utilisées par Pékin pour y parvenir sont controversées, pour le moins, mais elles ont porté leurs fruits.
L'Inde, le Mexique et la Corée du Sud sont d'autres exemples de nations ayant fait croître leurs économies à un rythme supérieur à la moyenne grâce au commerce.
Dans sa chronique, le sénateur Paul a cité Ronald Reagan, qui disait : « Le libre-échange sert la cause du progrès économique, et il sert la cause de la paix dans le monde ». M. Donald Trump, président élu, prenez-en note.
Le Canada a toujours été une nation commerçante. En 2022, notre ratio commerce/PIB était de 66,56 %. Toute menace pesant sur notre capacité à exporter entraînerait de graves conséquences pour notre niveau de vie.
Malheureusement, c’est une préoccupation à laquelle le monde fait face en ce moment.. Les menaces pesant sur le commerce international n'ont jamais été aussi grandes depuis plus d'un demi-siècle et proviennent de diverses sources. Parmi ces menaces, on retrouve :
L’élection présidentielle américaine : Mardi, les Américains ont élu l'ancien président Donald Trump plutôt que la vice-présidente de Joe Biden, Kamala Harris. Bien que Harris et Trump aient tous deux soutenu des politiques protectionnistes, Donald Trump semble représenter une menace plus importante. Les diplomates canadiens auront donc beaucoup de travail. Trump a répété que "tarif" est l'un des mots les plus beaux de la langue et a promis d'imposer une taxe minimale de 10 % sur tous les produits importés aux États-Unis (60 % sur les importations chinoises). Le Canada pourrait être protégé par le traité USMCA, négocié pour remplacer l'ALENA lors du premier mandat de Trump. Mais mieux vaut ne pas trop parier là-dessus.
Conflits : La guerre prolongée à Gaza a poussé les rebelles houthis soutenus par l'Iran au Yémen à attaquer des navires marchands en mer Rouge, affirmant qu'ils agissent ainsi pour soutenir le Hamas. Quelques navires ont été coulés, d'autres endommagés, et le transport dans un couloir maritime essentiel a été perturbé. Les efforts des États-Unis et de la Grande-Bretagne pour détruire les sites de lancement houthistes ont rencontré un succès limité. En conséquence, certaines entreprises ont ordonné à leurs navires marchands d'éviter la zone, les détournant autour du cap de Bonne-Espérance – un détour coûteux et long.
Si le conflit au Moyen-Orient s'étend, la navigation dans le golfe Persique et au-delà pourrait également être affectée.
Sanctions : Il y a tellement de pays et de personnes qui font l’objet de sanctions qu’il est presque impossible de tout suivre. La Russie, l’Iran et la Corée du Nord sont les trois principaux pays touchés.
La situation est un véritable cauchemar pour les exportateurs, les importateurs et les expéditeurs. Une entreprise canadienne qui travaille à trouver des solutions est Descartes Systems Group Inc. (TSX: DSG).
L’entreprise, dont le siège social est à Waterloo, en Ontario, exploite un réseau logistique mondial conçu pour aider les expéditeurs, les transporteurs et les fournisseurs de services logistiques à naviguer dans un paysage commercial complexe.
« Les chaînes d’approvisionnement et les opérations logistiques continuent d’avoir de la difficulté à gérer une myriade de facteurs, y compris les conflits militaires, les perturbations des routes commerciales, les sanctions gouvernementales, les répercussions économiques sur la demande de transport et les changements importants apportés aux taxes et aux tarifs », a déclaré Edward J. Ryan, président-directeur général de Descartes, lorsque la société a publié son dernier rapport trimestriel.
« Nous continuons de faire des investissements pour aider à isoler nos clients de cette complexité grâce à un ensemble plus vaste de solutions pour gérer le cycle de vie complet des expéditions de manière sécuritaire et efficace. »
Les problèmes commerciaux persistants ont donné un coup de pouce important aux activités de l’entreprise. Les revenus du deuxième trimestre de l’exercice 2025 (au 31 juillet) se sont élevés à 163,4 millions de dollars, en hausse de 14 % par rapport aux 143,4 millions de dollars du même trimestre de l’exercice précédent. Veuillez noter que l’entreprise publie ses résultats en dollars américains.
Le bénéfice net s’est établi à 34,7 millions de dollars, en hausse de 23 % par rapport à 28,1 millions de dollars au deuxième trimestre de l’exercice 2024. Le bénéfice par action dilué était de 0,40 $, en hausse de 25 % par rapport à 0,32 $ l’an dernier.
Pour la première moitié de l’exercice 2025, Descartes a déclaré des revenus de 314,8 millions de dollars, en hausse de 12 % par rapport aux 280 millions de dollars de la même période l’an dernier. Le revenu net était de 69,3 millions de dollars, en hausse de 21 % par rapport à 57,5 millions de dollars. Le bénéfice par action dilué était de 0,80 $, en hausse de 21 % par rapport à 0,66 $ il y a un an.
L'entreprise propose une large gamme de services, notamment la gestion des itinéraires, la conformité douanière et réglementaire, l'expédition et la gestion des commandes e-commerce, la gestion du transport, l'intelligence commerciale sur le commerce mondial, et bien plus encore.
Tout cela peut sembler peu excitant sur le papier, mais le commerce international ne pourrait pas fonctionner sans des services de ce type.
Le succès de l'entreprise attire l'attention des grands investisseurs institutionnels. À la fin de l'année dernière, Scotiabank a augmenté sa participation dans Descartes en acquérant 243 319 actions supplémentaires pour son portefeuille d'investissement à un prix de 84,06 USD par action. BNS détient désormais 679 574 actions, d'une valeur marchande d'environ 71 millions de dollars.
Descartes est une recommandation de longue date dans mon bulletin d'information Internet Wealth Builder (depuis octobre 2017). Les actions ont récemment atteint un niveau record de 150,80 $ CA avant de se replier légèrement. Le commerce mondial risque de devenir encore plus complexe en raison de l'élection américaine. Sans des entreprises comme Descartes, tout le système serait en danger d'effondrement, ce qui place Descartes sur la voie de la croissance. Les investisseurs ayant une tolérance plus élevée au risque de marché pourraient envisager Descartes pour leurs portefeuilles d'actions. Comme toujours, consultez votre conseiller avant d'investir pour vous assurer que l'action correspond à vos objectifs financiers et à votre tolérance au risque.
M. Gordon Pape fait partie des experts en investissement et des commentateurs de finances personnelles les plus connus du Canada. Il est l’éditeur des bulletins d’information The Internet Wealth Builder et The Income Investor qui sont disponibles à travers le site Web Building Wealth.
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Image: iStock.com/YolandaVanNiekerk
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