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Thomson Reuters bien plus qu'un symbole boursier

Publié le 06-02-2025

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Un géant mondial de l'infotechnologie localisé au Canada

 

Lorsque Roy Thomson a fondé son premier journal en 1934, personne n'aurait pu imaginer que c'était le début d'un empire mondial.

Le Timmins Daily Press est un petit journal communautaire desservant une ville minière isolée du nord de l'Ontario. Peu de gens à l'extérieur de la région connaissaient son existence, mais Thomson (qui deviendra plus tard le baron Thomson de Fleet) l'utilisa comme première pierre angulaire afin de créer un empire de l'imprimerie qui, à son apogée, possédait plus de 200 journaux au Canada, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Parmi eux, des poids lourds tels que The Times de Londres, The Scotsman et The Sunday Times.

De nombreuses années auparavant, en 1851, Paul Julius Reuter avait conclu une entente avec la Bourse de Londres afin fournir les cours des actions des bourses européennes. En retour, il a reçu la permission de fournir les cours londoniens aux bourses européennes, et Reuters est ainsi devenu un fournisseur clé d'informations financières. Aujourd'hui, Reuters exploite un réseau mondial qui emploie 2 600 journalistes desservant 165 pays en 12 langues.

En 2008, les deux sociétés ont fusionné pour former l'une des plus grandes entreprises de communications au monde, Thomson Reuters Corporation (TSX : TRI).

Portée internationale en infotechnologie, basée au Canada

Malgré ses liens historiques avec ce pays, certaines personnes ne considèrent pas TRI comme une entreprise véritablement canadienne, peut-être en raison des liens étroits de Roy Thomson avec le Royaume-Uni et de l'origine britannique de Reuters. Mais elle est bien canadienne. Le siège social de l'entreprise est situé au centre-ville de Toronto, et son président est le petit-fils de Roy Thomson, David, qui est maintenant le troisième baron Thomson de Fleet et dont la valeur est estimée par Forbes à 10,9 milliards de dollars américains.

Tout cela suggère que quiconque cherche à investir son argent ici au pays devrait envisager des actions de Thomson Reuters. Il s'agit d'un rendement régulier qui offre un potentiel de gains en capital décent et un dividende modeste mais croissant. Voici ce que vous devez savoir.

Roy Thomson et Paul Reuter ne reconnaîtraient probablement pas le géant des communications qu'est devenu leur héritage. La société est propriétaire du Globe and Mail par l'intermédiaire d'une société de portefeuille. Mais cela ne représente qu'une petite partie de l'entreprise. Reuters fournit toujours des cotes boursières dans le cadre de sa vaste couverture médiatique, mais cela ne représente également qu’une fraction des revenus.

TRI opère dans plus de 100 pays. Son objectif principal est de vendre des solutions électroniques d'information, de technologie et de logiciels aux professionnels, aux entreprises et aux gouvernements, principalement par le biais d'abonnements, dans des domaines tels que le droit, la fiscalité, la conformité et la comptabilité. L'entreprise intègre activement l'intelligence artificielle (IA) dans ses produits et services.

Reprise du cours de l'action

Le cours de l'action est resté stable pendant environ cinq ans après que la société fusionnée a commencé à se négocier à la TSX en 2008, mais il n'a cessé d'augmenter depuis. Les actions ont enregistré un léger gain en 2022, qui a été une année terrible pour les marchés. En 2023, l'action a augmenté de 25,4 % et a ajouté 19,2 % en 2024. Au 23 mai de cette année, TRI est en hausse de 16 % et a récemment atteint un sommet historique de 273,59 $.

La société a publié ses résultats du premier trimestre le 1er mai. Les produits se sont élevés à 1,9 milliard de dollars (chiffres en dollars américains), en hausse de 1% par rapport au même trimestre en 2024 (6 % de croissance organique). Le chiffre d’affaire organique a augmenté de 9 % pour les 3 grands segments de la société (les professionnels du droit, les entreprises et les professionnels de la fiscalité et de la comptabilité).

Le bénéfice ajusté par action s'est établi à 1,12 $, comparativement à 1,11 $ par action pour la période correspondante de l'exercice précédent. Les flux de trésorerie disponibles ont augmenté de 3 % pour atteindre 277 millions de dollars. En février, la société a augmenté son dividende annuel de 10 % pour s'établir à 2,38 $ US par action (0,595 $ US par trimestre). Il s'agissait de la quatrième année consécutive de croissance du dividende de 10 %. Le rendement de l'action est de 1,2 % au prix actuel.

En janvier, la société a acquis Paperless, LLC (SafeSend) pour environ 600 millions de dollars. SafeSend est un fournisseur américain de technologie infonuagique pour les professionnels de la fiscalité et de la comptabilité. SafeSend automatise le « dernier maillon » de la déclaration de revenus, y compris l'assemblage, l'examen, la signature électronique du contribuable et la livraison.

La société prévoit une croissance des revenus de 3% à 3,5% au cours de l'exercice 2025, avec une croissance organique de 7% à 7,5%. Les flux de trésorerie disponibles devraient s'élever à environ 1,9 milliard de dollars. Thomson Reuters n'est pas une société à forte croissance, mais une action de premier ordre à rendement stable pour les portefeuilles conservateurs. L'action n'est pas bon marché, avec un ratio cours/bénéfice de 40,63, mais elle est en baisse par rapport à son récent sommet.

Les investisseurs prudents qui cherchent à ajouter le TRI à leur portefeuille devraient consulter leurs conseillers pour s'assurer que l'action correspond à leurs objectifs financiers et à leur niveau de tolérance au risque.

M. Gordon Pape fait partie des experts en investissement et des commentateurs de finances personnelles les plus connus du Canada. Il est l’éditeur des bulletins d’information The Internet Wealth Builder et The Income Investor qui sont disponibles à travers le site Web Building Wealth.

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Image: iStock.com/LagartoFilm

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