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Jusqu'à tout récemment, les choses allaient plutôt bien aux États-Unis. Le Département du travail avait annoncé que le taux de chômage était descendu à 11,1 % en juin, à mesure que des millions d'américains reprenaient le travail. Cela a permis de redonner confiance aux investisseurs qui espéraient voir un début de relance économique. Mais la recrudescence des cas de COVID-19 aux États-Unis au cours des deux dernières semaines pourrait entraver ce progrès. La semaine passée, plus de 77 000 nouveaux cas de COVID-19 ont été déclaré aux États-Unis au cours d'une même journée.
Au Canada, la situation s'est stabilisée, avec une tendance généralement baissière des cas de COVID-19 dans le pays. Les gouvernements provinciaux ont progressivement levé les restrictions, tout en continuant les tests de COVID-19 et en surveillant de près son évolution.
L'indice composé S&P 500 a avancé de 1,8 % en juin, réalisant un gain de presque 20 % au deuxième trimestre. Mais l'indice affiche toujours une perte de 3,1 % sur le cumul de l'année, en date du 30 juin.
L'indice composé Nasdaq, qui comprend certains des géants du secteur technologique tels que Amazon.com Inc., Netflix Inc., et Apple Corp., a bondi de 30,6 % au deuxième trimestre et réalise une progression de 13,8 % sur le cumul annuel au 30 juin.
L'indice composé S&P/TSX de Toronto a principalement emboîté le pas des indices boursiers américains, et, grâce à sa forte pondération dans le secteur des ressources, reçu un coup de pouce de la hausse des prix du pétrole brut, gagnant 16 % au deuxième trimestre. Mais l'indice affiche toujours une perte de 8,6 % sur le cumul annuel, et Statistique Canada a annoncé un déclin de 17,1 % du PIB canadien en avril par rapport à l'année passée, avec une petite reprise de 3 % prévue pour le mois de mai.
Les banques centrales poursuivent leurs plans de détente quantitative (l'achat d'obligations), alors que le taux directeur reste à 0,25 % dans le but de procurer des liquidités. Les gouvernements ont ouvert les robinets budgétaires afin de fournir une aide financière aux personnes et aux entreprises touchées par les mesures de confinement liées à la COVID-19. Au Canada, le déficit du gouvernement a gonflé pour atteindre 340 milliards de dollars, chiffre qui devrait augmenter si l'économie reste dans cette profonde récession jusqu'à la fin de l'année. Le gouvernement estime que le PIB descendra de 6,8 % cette année, la plus grosse contraction jamais enregistrée, selon l'Institut Fraser, tandis que le chômage devrait atteindre 9,8 % cette année. Le « portrait budgétaire » rendu public le 8 juillet par le gouvernement prévoit également que la dette fédérale dépassera 1 000 milliards de dollars.
Cela a permis de quelque peu stabiliser les marchés sur le court terme, et bien que le deuxième trimestre ait connu une impressionnante progression, les grands indices boursiers sont restés plats au cours des deux dernières semaines, fluctuant dans une fourchette assez étroite, sans baisse ou hausse majeure. Les investisseurs semblent marquer le pas, essayant de déterminer si une deuxième vague de COVID-19 est à venir, et si un confinement majeur sera réinstauré en automne, prolongeant la récession économique jusqu'à la fin de l'année, voire au-delà.
Une tolérance au risque mise à l’épreuve
De nombreux investisseurs, en particulier des investisseurs novices, ont vu leur propre tolérance au risque être soumise à rude épreuve au cours des quelques derniers mois. Il y un an, quand le marché était à la hausse, les investisseurs en actions pensaient qu'ils ne pouvaient pas se tromper. C'est dans ces moments-là que les conseillers entendent souvent la phrase « Je peux vivre avec ce risque ». Mais le pouvez-vous vraiment? Cela a été mis à l’épreuve avec l'arrivée de la pandémie de la COVID-19.
Un portefeuille d'une valeur nette de, disons, 500 000 $, investis dans un FNB indiciel large toutes actions aurait plongé de 160 000 $ à cause du krach des marchés en février et mars derniers. En fait, sur une période quatre semaines du 19 février au 23 mars, l'indice composé S&P 500 a perdu près de 35 %, tandis que l'indice composé S&P/TSX a baissé de 32 %. Pouvez-vous réellement tolérer une perte de 160 000 $ dans votre portefeuille toutes actions de 500 000 $ ? Beaucoup d'investisseurs trop confiants ont dû faire face à cela. Et rappelez-vous, votre portefeuille devrait gagner 47 % rien que pour remonter au seuil de rentabilité, une hausse qui prend généralement bien plus de temps que la chute initiale.
Alors comment réglez-vous le problème de la fausse tolérance au risque? La clé est de s'assurer que votre portefeuille de placement est aligné avec votre tolérance au risque réelle. Quand votre conseiller vous demande si vous pouvez tolérer de perdre 10 %, 20 % ou 30 % de la valeur de votre portefeuille à cause d'une chute soudaine dans les marchés, il ne joue pas seulement à « faire semblant ». En termes précis, prenez la valeur totale de votre portefeuille sur tous vos comptes et appliquez-y le pourcentage de baisse. De cette façon, vous obtiendrez une valeur précise en dollars de votre perte. Comme ce fut largement démontré au cours des dernières semaines, si vous admettez avoir une tolérance au risque élevée et pouvez donc supporter un déclin de 30 %, cela représente une perte de 150 000 $ dans un portefeuille d'une valeur de 500 000 $. Réfléchissez-y bien.
Construisez vos portefeuilles sur des fondations solides
Votre niveau réel de tolérance au risque dictera la construction de votre portefeuille. Avec un niveau moyen de tolérance au risque, par exemple, vous pourriez pondérer votre portefeuille de façon à avoir 60 % d'actions et 40 % de titres à revenu fixe. La composante actions est présente pour produire une croissance à long terme (et peut-être même un revenu de dividende); L'allocation aux titres à revenu fixe procure de la sécurité et du revenu. Cette stratégie est présente dans un portefeuille équilibré comme iShares Core Conservative Balanced ETF Portfolio (XCNS:TSX), qui a perdu 17 % dans le krach boursier de février/mars, contre une perte de 35 % pour le S&P 500.
Rappelez-vous que lorsque vous créez une stratégie de placement, vous le faites dans l'objectif de faire croître votre richesse, et ce, tout en restant dans votre zone de confort par rapport au risque.
Une bonne répartition de portefeuille diversifiée, basée sur votre tolérance au risque réelle sera avantageuse pour vous, mais vous devrez rester discipliné et le conserver. Vos actions fluctueront plus que vos titres à revenu fixe et vos espèces. Mais c'est le but : Vos obligations à revenu fixe et vos titres verseurs de dividendes sont conçus comme une sorte de fonction intégrée réductrice de risque, afin que votre portefeuille dans son ensemble ne souffre pas trop de ces baisses inévitables du marché.
Adhérez à votre plan
Mais quelle que soit la stratégie que vous avez décidé d'adopter au départ, vous devez vous y tenir pour qu'elle fonctionne. La discipline consiste à s'assurer que vous ne modifiez pas votre portefeuille à chaque tournant du marché ou à chaque fois que les médias sociaux font du battage publicitaire, parce que vous le ferez assurément au mauvais moment.
Investir demande du savoir et de la patience. Soyez conscient de votre propre tolérance au risque, et soyez réaliste. Restez informé et ne prenez des décisions que lorsque vous avez pesé le pour et le contre et que vous êtes prêt à rendre compte du résultat. Si vous n'êtes pas certain de détenir la bonne répartition de vos actifs, ou si vous n'êtes pas sûr de connaître votre niveau réel de tolérance au risque, consultez un conseiller financier qualifié, qui peut vous rencontrer et qui dispose précisément des moyens pour vous aider à régler ces problèmes.
Mme Robyn Thompson, CFP, CIM, FCSI, est la fondatrice de Castlemark Wealth Management, une société de services financiers spécialisée dans la gestion de patrimoine pour les personnes et les familles nanties. Pour une consultation de planification individuelle, veuillez la contacter par téléphone au 416-828-7159 ou par courriel à rthompson@castlemarkwealth.com.
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