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Attaque ou défense : trouver le juste équilibre

Publié le 08-25-2020

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Ajuster le plan de jeu et jouer pour gagner

 

Pendant que nous attendions le retour de la saison suspendue de la LNH, j’ai dû satisfaire l’appétit insatiable pour le hockey de mon fils âgé de sept ans en visionnant des parties de hockey d’époque. En plus de regarder les séries éliminatoires de la Coupe Stanley de 1993 (afin d’assurer l’allégeance envers la bonne équipe), j’ai essayé de satisfaire sa curiosité au sujet des joueurs qu’il connait ou dont je lui ai parlé. Aussi bien commencé par nul autre que Wayne Gretzky et les Oilers des années 1980.

Aucune avance n’était assurée contre les Oilers de l’époque, car ils avaient le don de marquer des buts. L’offensive était la force motrice de l’équipe et le résultat fut cinq coupes Stanley en sept ans. Les parties étaient rapides et excitantes. Mais les choses ont ensuite changé, et une personne a été tenue responsable. Jacques Lemaire. En préconisant une stratégie défensive et en perfectionnant la « trappe » de la zone neutre, les Devils de New Jersey ont remporté la Coupe Stanley en 1995… et plusieurs amateurs de hockey ont déploré le fait que les parties étaient devenues si ennuyantes.

Ce qui pose la question de savoir si c’est l’offensive ou la défensive qui permet de remporter un championnat. Cette question est toute aussi importante en ce qui concerne le monde du placement actuel. La peur et la cupidité ont vite fait de s’emparer des marchés. Lorsque la peur domine les manchettes et que l’on constate une vague de liquidation, les stratégies défensives sont attrayantes, car elles peuvent être plus résistantes. Lorsque la cupidité domine les manchettes, les stratégies plus agressives resurgissent.

Mais, à l’instar de l’effort qu’il faut fournir pour gagner la Coupe Stanley, l’atteinte de vos objectifs de placement repose sur le fait de trouver le juste équilibre entre ces deux stratégies. Notre objectif visant l’appréciation du capital à long terme exige à la fois une stratégie de préservation du capital (défensive) et une stratégie de croissance (offensive). L’objectif de notre équipe de placement est de trouver cet équilibre. Traditionnellement, lorsque la peur pointe son nez, il est généralement temps d’adopter une stratégie plus offensive. À l’inverse, lorsque la cupidité pointe son nez, il est temps de miser sur une stratégie plus défensive. L’environnement actuel est différent.

Lors d’un arrêt conjoncturel, comme celui que nous venons de traverser, trouver l’équilibre ne signifie absolument rien si vous ne survivez pas. Si vous souhaitez vous protéger contre les baisses, il est essentiel d’effectuer des tests de résistance à un arrêt conjoncturel prolongé sur les entreprises dans lesquelles vous investissez. Fin T1, début T2, plusieurs entreprises ont constaté l’impressionnante baisse du cours de leurs actions. Certaines entreprises ont récupéré toutes leurs pertes, mais la majorité n’a pas réussi. Nous attendons tous avec impatience le retour d’un monde qui ressemble à ce que nous connaissions auparavant. Cependant, comme nous aimons le dire, l’espoir ne remplace pas une stratégie de placement. Et ce même espoir augmente la probabilité d’une deuxième vague de la COVID-19, à l’instar de la deuxième vague de la grippe espagnole pendant l’automne 1918. 

Personne ne souhaite que l’équipe entraînée par Jacques Lemaire remporte la Coupe Stanley (à moins qu’il s’agisse de l’équipe dont vous êtes partisan). Bien qu’une stratégie défensive soit efficace et qu’elle soit nécessaire pendant des périodes comme celle-ci, le fait est que la majorité d’entre nous préfèrerait voir jouer les Oilers des années 1980 (sauf peut-être ceux d’entre-nous qui habitent Calgary). Une stratégie offensive (cupidité) sera toujours plus excitante, mais depuis le début de la période de confinement et le travail à distance, nous avons focalisé toute notre attention sur le fait de trouver le juste équilibre entre une stratégie défensive et offensive dans nos portefeuilles. Autrement dit, une équipe menée par Gretzky et entraînée par Lemaire. Évidemment, les choses évoluent tous les jours en fonction de la dynamique des cours boursiers et de notre meilleure connaissance et compréhension des impacts potentiels découlant de la pandémie de la COVID-19.

David Barr, CFA, est président directeur général et gestionnaire de portefeuille à Gestion de capital PenderFund, définissant l’orientation de la stratégie de placement globale de Pender. Cet article est d’abord paru dans le blogue de Pender. Utilisé avec permission.

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