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Les investisseurs axés sur le revenu (en particulier ceux qui approchent ou sont à la retraite) devraient toujours adopter une approche prudente lorsqu'il s'agit de construire un portefeuille. C'est une période de la vie où les flux de trésorerie et la préservation des actifs sont les priorités absolues. C'est bien d'avoir des gains en capital, mais ceux-ci ne devraient pas passer avant tout le reste. Surtout en ce moment. Comme nous avons pu l'observer ces derniers mois, les marchés boursiers sont devenus extrêmement volatiles. À la fin de l'année passée, nous avons pu voir des variations de plus de 500 points sur une journée pour l'indice Dow Jones. Le 26 décembre, l'indice a réalisé un bond record en un jour de 1 086 points après avoir connu un creux sur l'année, à la veille de Noël. C'est ce qu'on appelle de la volatilité! En tant qu'investisseur axé sur le revenu, vous ne voulez pas jouer à ce jeu.
Malheureusement, nous pouvons probablement nous attendre à la même chose cette année. Les investisseurs essayent de donner un sens à un grand nombre d'éléments d'inconnus qui ont le potentiel d'entraîner le marché dans la ruine. En voici quelques-uns.
La saison des bénéfices. Les résultats financiers du premier trimestre commenceront à se faire connaître dès le mois prochain et plusieurs grandes banques seront parmi les premières à les révéler. Les analystes observent les chiffres de près, pour savoir si la forte progression depuis la baisse de décembre est justifiée, en termes de prévisions de bénéfices. Surtout après qu'un certain nombre de sociétés avaient averti en fin d'année, que les revenus et/ou bénéfices seraient plus faibles que prévu.
Les guerres commerciales. Les États-Unis et la Chine communiquent. Bien. Parviendront-ils à un accord? Qui sait? La trêve tarifaire actuelle, qui devait prendre fin ce mois-ci, semble perdurer, à moins que le président Donald Trump ne change d'avis (ce qu'il a l'habitude de faire). Si les négociations échouent ou refusent d'aboutir, le commerce mondial en souffrira, tout comme la croissance du PIB mondial. Cela ne va pas plaire aux investisseurs.
Les taux d'intérêt. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a indiqué que le rythme des hausses de taux pourrait ralentir en 2019. Cela serait une bonne nouvelle pour les actions – des taux en hausse entraînent toujours une baisse du cours des actions.
Stratégie défensive.
Ces problèmes mettront du temps à être résolus, et d'autres difficultés feront sans aucun doute leur apparition au fil de l'année. La courbe de rendement des États-Unis s'est en fait inversée la semaine dernière (cela se produit quand les rendements des émissions gouvernementales à court terme surpassent ceux des obligations à long terme). Cela a souvent été, par le passé, un indicateur fiable que l'économie est au bord du ralentissement ou de la récession, avec un marché boursier baissier. Que va-t-il se passer cette fois-ci? Qui sait? Votre meilleure option dans ces circonstances est d'adopter une position défensive, si ce n'est pas déjà le cas. Voilà ce que je suggère.
Revoir la répartition de vos actifs. Beaucoup de personnes possèdent probablement une exposition trop importante aux actions. Le long marché haussier a considérablement augmenté les évaluations des actions, y compris celles des sociétés à risque faible. Par exemple, en janvier 2009, les actions de la compagnie d'électricité Fortis Inc. (TSX: FTS) se négociaient autour de 24 $ sur la TSX. Aujourd'hui, ce cours a doublé. Alors même si vous n'investissez pas un sou de plus, Fortis représente une plus grande partie de vos actifs. Appliquez cela à toutes vos autres actions et vous pourrez rapidement comprendre comment une altération des évaluations peut chambouler la répartition de vos actifs.
Si vous ne l'avez pas fait récemment, prenez le temps de revoir tous vos titres et d'analyser l'état actuel de votre répartition d'actifs. Si plus de 60 % de vos actifs se trouvent dans des actions, envisagez de réduire cette position, en tenant compte des incidences fiscales, bien entendu.
Dans l'idéal, le portefeuille des investisseurs axés sur le revenu ne devrait pas comporter plus de 50 % d'actions en bourse à ce stade (encore moins si vous avez plus de 65 ans). Ma recommandation serait de détenir 10 % d'espèces (15-20 % si vous avez plus de 65 ans), et le reste en obligations ou fonds d'obligations. Le marché obligataire canadien (tel que mesuré par l'indice obligataire universel FTSE Canada) a terminé l'année 2018 avec de modestes bénéfices (par rapport à une perte de plus de 11 % sur la TSX), et se trouve jusqu'à présent en territoire positif pour l'année 2019 (en hausse de 3,5 % à la clôture du 22 mars).
Achetez des titres du secteur des services publics. À la fin de l'année dernière, j'avais écrit dans un de mes bulletins d'information que les titres du secteur des services publics étaient, selon moi, survendus, et qu'ils offraient une bonne valeur et des rendements attrayants à l'époque. Fortis était tombé à 43,58 $ le 24 décembre, peu de temps après la publication de cet article, et s'est depuis rétabli, à 49,30 $ au 22 mars. Emera Inc. (TSX: EMA) avait clôturé à 41,88 $ le même jour et se négocie à présent à 49,40 $. Algonquin Power and Utilities (TSX: AQN) avait chuté à 13,36 $ ce jour-là. Elle s'en est remise pour atteindre 14,95 $ depuis lors. Nous ne tenons compte ici que d'une courte période de temps, mais je pense que mon analyse selon laquelle les titres du service public représentent un achat intéressant aux valeurs actuelles, s'avérera vraie au fil de l'année.
Achetez des FPI. Les FPI ont surpris en 2018, en terminant l'année avec des bénéfices, malgré la hausse des taux d'intérêt. Elles ont continué à progresser davantage cette année, l'indice S&P/TSX Capped REIT ayant gagné jusqu'à présent 13,4 % en 2019 (au 22 mars).
Ajoutez des obligations pour servir d'assurance. Dans une récente analyse de l'économie et des marchés, Groupe de gestion d’actifs GLC, qui gère plus de 50 milliards de dollars de placements d'investisseurs, a déclaré : « L’utilité des titres à revenu fixe comme outil d’atténuation du risque a augmenté et continue de le faire à mesure que nous avançons dans le cycle. » Le rendement des titres à revenu fixe ne sera pas extraordinaire, mais voyez vos obligations comme une assurance contre un effondrement du marché.
M. Gordon Pape fait partie des experts en investissement et des commentateurs de finances personnelles les plus connus du Canada. Il est l'éditeur des bulletins d'information The Internet Wealth Builder et The Income Investor qui sont disponibles à travers le site Web Building Wealth.
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