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Ce qui mijotait aux frontières les plus sauvages de la Russie postsoviétique est maintenant en pleine ébullition avec l’invasion de l’Ukraine, dont les effets débordent dans tous les coins du monde. Il n’y a pas de doute que l’histoire russe est un tourbillon de guerre et de tyrannie. Et le passé n’est jamais loin du présent. Le pays a connu de manière notoire de nombreuses guerres perdues. Les changements de régime suivent toujours. La longue guerre en Afghanistan a contribué à l’écroulement de l’Union soviétique en 1991. La défaite de la Première Guerre mondiale a mené à la révolution russe en 1917. La liste s’allonge si l’on regarde encore plus loin dans l’histoire.
Poutine a raté ce point dans ses calculs. Et bien que l’invasion tout aussi soudaine que brutale a choqué presque toute la planète, la réponse de l’Occident a été tout aussi étonnante. Avant la guerre, la classe moyenne urbaine russe s’était habituée à un univers complet incluant des Starbuck, des iPhone et des vacances en Espagne. Cette existence est maintenant chose du passé. Poutine a de nouveau réussi à emprisonner les citoyens russes derrière un rideau de fer, se traduisant par une excision financière, commerciale et culturelle de la onzième plus importante nation dans le monde.
Il n’y pas à douter que nous assistons au début d’un très long conflit. De nombreux scénarios pourraient toutefois se produire. Mais les lignes de bataille économiques sont déjà dessinées : l’indépendance alimentaire et énergétique, les budgets militaires gonflés et un rythme accéléré de la décarbonisation sont maintenant fermement ancrés dans les politiques mondiales majeures.
Une nouvelle Europe a également émergé de la tragédie qui se déroule en Ukraine. L’importance de la campagne de sanctions va bien au-delà de l’économie. La réponse coordonnée pointe davantage vers un mouvement s’éloignant d’une Union européenne décousue pour se rapprocher d’une union fortement cohésive s’étant collectivement rallié autour d’un ensemble commun d’idéaux et de principes.
La complaisance trentenaire de l’Union européenne a désormais disparu. Les rivalités géopolitiques agissent toujours comme des éperons pour produire des investissements dans les infrastructures, la technologie et d’autres innovations. Les choses ne seront pas différentes cette fois. L’Allemagne est une puissante alliée de la France. Ensemble, les deux pays saisiront l’occasion de défendre un programme visant à bâtir un nouveau système d’énergie qui sera à très forte intensité de capital et même comparable au boom de reconstruction d’après-guerre, étant donné que les infrastructures, les réseaux de transport et les technologies exigent de vastes sommes d’investissement en capital fixe.
Bien qu’on ne puisse nier que l’Europe présente une vulnérabilité géostratégique en raison de sa dépendance énergétique de l’étranger, un manque de ressources en combustible fossile ne signifie pas un désastre sans fin pour l’Europe. En effet, compte tenu de sa grande capacité de générer, de transmettre et de stocker de l’électricité renouvelable, l’UE est la région en tête du monde et la première à s’éloigner de manière importante d’une structure traditionnelle d’énergie à haute intensité de carbone (en particulier par rapport à la conversion tardive des É.-U à une politique industrielle verte).
Ce qui passe en Russie ne restera pas en Russie. Avant l’invasion, le pays était un membre intégré de l’économie mondiale. La Russie fournissait de manière fiable du pétrole, du gaz et des métaux de base à la plus grande partie de l’Europe et des produits agricoles au Moyen-Orient et à l’Afrique. Le pays à lui seul fournit 25 % de la production mondiale de cuivre. Dans un monde dangereusement mondialisé, les investisseurs sont les témoins d’un cours de maître en interdépendance économique. Les premiers gagnants dans cette guerre ont été les nations dont la composition économique est semblable à celle de la Russie. Par exemple, le marché boursier du Chili, qui regorge de compagnies minières de cuivre, a bondi en 2022. Les marchés boursiers et exportateurs de marchandises restent un excellent refuge contre toute agression ultérieure de la Russie.
Qu’en est-il de l’Europe, certainement la région du monde aux prévisions les plus sombres? En regardant plus loin, une plus grande tendance est en jeu ici : la fin de la forte austérité fiscale de l’UE des années 2010. Il n’y a assurément aucune volonté politique d’y revenir. En effet, la pression s’exerce sur les gouvernements pour injecter encore plus d’argent dans leurs économies afin de protéger le public de la crise du « coût de la vie ». Le récent « bouclier de protection » de Berlin atteignant 200 milliards d’euros qui fournit un soutien aux compagnies d’importation de gaz a éteint une fois pour toutes toute notion de contraintes budgétaires. Les politiques expansionnistes stimuleront encore plus la croissance dans les prochaines années (même si les conservateurs allemands se boucheront le nez pendant longtemps). Proportionnellement, les marchés boursiers européens, qui restent sousévalués avec des monnaies bon marché, continueront de surprendre vers le haut de la courbe.
Tyler Mordy, CFA, est président et chef des placements à Forstrong Global Asset Management Inc., impliqué dans la stratégie descendante, la politique de placement et la sélection de titres. L’équipe de Forstrong Global Investment a contribué à cet article. Cet article a paru pour la première fois dans la publication « Super tendances 2023 : Métamorphose », disponible sur le Blogue « Perspective Mondiale ».Utilisé avec autorisation. Vous pouvez joindre M. Mordy par téléphone à Forstrong Global, au 1-888-419-6715 (numéro sans frais), ou par courriel à tmordy@forstrong.com. Suivez Tyler Mordy sur Twitter à @TylerMordy et @ForstrongGlobal.
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