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La demi-douzaine REER

Publié le 02-08-2019

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6 règles clés pour réussir son investissement

Cette année, le 1er mars est la date limite de cotisation au régime enregistré d'épargne-retraite (REER) pour obtenir une déduction d'impôt en 2018. Il vous reste encore du temps pour discuter de la meilleure stratégie à adopter avec votre conseiller financier. Chaque année on me demande comment au mieux tirer profit d'un REER. J'ai condensé mes conseils en 6 règles clés.

1. Cotiser

Règle numéro 1 : Pour gagner, il faut jouer. Vous pouvez cotiser 18 % de votre « revenu gagné » sur un REER chaque année, jusqu'à un maximum pré-établi (soumis aux facteurs d'équivalence rectifiés). Pour l'année 2018, la cotisation maximale est limitée à 26 230 $ (elle augmente à 26 500 $ pour les cotisations de 2019). Voici ce qu'il faut retenir : Si vous n'êtes pas en mesure de cotiser le maximum pour l'année, cotisez autant que vous pouvez.

Du point de vue du flux de trésorerie et de la croissance de l'investissement, il vaut mieux effectuer des cotisations mensuelles. Plus tôt vous commencez à constituer un rendement composé exonéré d'impôt dans votre REER, mieux c'est. Commencez par des petits montants, et augmentez les progressivement au fur et à mesure que votre salaire augmente. Souvenez-vous du pouvoir des intérêts composés. Même un investissement mensuel de 500 $ composés mensuellement à un taux relativement prudent de 6 % atteindra 500 000 $ dans 30 ans.

Vous pouvez également augmenter votre cotisation sur un an en utilisant les droits de cotisation accumulés sur les années précédentes. Le montant disponible de vos droits de cotisation se trouve sur l'avis de cotisation 2018 de l'Agence du revenu du Canada. Aussi, envisagez de réinvestir tout remboursement d'impôt que vous percevez grâce à vos contributions au REER. C'est de l'argent trouvé. Utilisez cet argent pour faire croître votre pécule à 1 million, voire plus.

2. Servez-vous de votre conjoint comme allégement fiscal!

Il existe encore de nombreux moyens de diviser un revenu et de transférer les crédits vers les membres de sa famille. Mais l'un des meilleurs moyens reste le REER du conjoint. Pour cela, vous cotisez sur le régime de votre conjoint tout en récupérant la déduction d'impôt. Cependant, votre conjoint profite des bénéfices d'une croissance composé à l'abri de l'impôt dans son REER. C'est un bon moyen d'obtenir un allégement fiscal, et cela reste en famille.

3. Ne cotisez pas en trop!

Les limites de cotisation au REER sont très généreuses. Et comme je l'ai mentionné plus tôt, la plupart des gens ne cotisent jamais le montant maximal. Parfois, cependant, vous pourriez être en capacité à verser un énorme montant sur votre REER – si par exemple vous avez obtenu une grosse somme d'argent provenant d'un héritage, d'une indemnité de départ ou de la loterie (c'est très, très rare, mais cela peut arriver). Si vous prévoyez de cotiser des sommes en plus sur un REER, assurez-vous d'avoir assez de droits de cotisation pour l'année actuelle, y compris des droits cumulés des années précédentes. Si vous cotisez trop, vous serez redevable d'une sévère pénalité fiscale à hauteur de 1 % par mois jusqu'à 60 mois sur les cotisations excédentaires dépassant 2 000 $. De plus, vous devrez remplir un formulaire T1-OVP pour déclarer vos cotisations excédentaires. Si vous ne le faites pas, vous devrez payer davantage de pénalités et d’intérêts.

Si vous envisagez de faire une large contribution, prenez garde à l'impôt minimum de remplacement. Si celui-ci pointe le bout de son nez, songez à reporter une partie des déductions REER à une année future.

Tout bien considéré, il est crucial d'effectuer correctement vos cotisations. Il serait prudent de prendre conseil auprès d'un planificateur financier à ce stade.

4. Apprenez à vous connaître et investissez sagement.

Pour beaucoup de gens, un REER représentera la seule source de revenu de retraite, le Régime de pensions du Canada mis à part. Bien que les placements éligibles au REER comprennent tous les titres tels que les actions individuelles, les obligations, les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse, ce n'est pas l'endroit idéal pour spéculer sur les jeunes sociétés minières ou les nouvelles entreprises technologiques. De plus, les avantages fiscaux tels que les dividendes de crédit d'impôt, les exemptions d'impôt sur les gains en capital et la possibilité de compenser les pertes par des bénéfices sont perdus dans un REER

Au-delà de ne pas cotiser du tout sur un REER, les gens s'égarent souvent lorsqu'il s'agit de faire les bons choix de placement dans le REER. La plupart des personnes ont tendance à surestimer leur capacité à tolérer la volatilité du marché et les pertes sur investissements. Soyez réaliste vis-à-vis votre propre tolérance au risque. Puis répartissez vos actifs REER en conséquence. Voici un résumé des placements admissibles au REER.

* Obligations.
* Titres cotés en bourse.
* Fonds négociés en bourse (FNB).
* Fonds communs de placement.
* Options.
* Argent en espèces et dépôts.
* CPG.

Il existe beaucoup d'autres types d'instruments financiers que peuvent détenir les REER, y compris les rentes, les hypothèques, et même les pièces, lingots ou certificats de qualité supérieure relatifs à l’or ou à l’argent. Consultez votre conseiller financier pour trouver quels placements correspondent le mieux à vos besoins.

5. Vous ne pouvez pas « épargner » un million de dollars.

Quand vous considérez les placements éligibles au REER, rappelez-vous que vous ne pourrez jamais « épargner » un million de dollars. Les taux d'intérêt des soi-disant comptes « d'épargne » sont ridiculement faibles, voire en fait, quasiment nuls. Alors élargissez vos horizons, et intéressez-vous à divers fonds de placement à risque et coût faibles, tels que les FNB prudents qui suivent des indices, si vous êtes un investisseur prudent.

6. Ne cassez pas votre tirelire REER!

Votre investissement croît à l'abri de l'impôt dans un REER. Vous ne payez pas d'impôts avant de retirer vos fonds à la retraite, puis vous payez des impôts sur les retraits à votre taux marginal plein, qui est généralement inférieur qu'il ne l'était durant vos années les plus lucratives. Si vous retirez des fonds de votre REER durant vos années les plus lucratives, vous paierez des impôts à votre taux marginal le plus haut et vous perdrez les bénéfices de toute cette croissance composée libre d'impôt. Bien qu'il soit important de profiter des avantages fiscaux d'un REER, cela prend du temps, ce qui signifie que vous devriez réellement utiliser votre REER comme un régime de retraite, et non pas comme une source de fonds pour des vacances ou une nouvelle voiture.

Mme Robyn Thompson, CFP, CIM, FCSI, est la fondatrice de Castlemark Wealth Management, une société de services financiers spécialisée dans la gestion de patrimoine pour les personnes et les familles nanties. Pour une consultation de planification individuelle, veuillez la contacter par téléphone au 416-828-7159 ou par courriel à rthompson@castlemarkwealth.com.

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