La semaine boursière : Une solide création des emplois américains hisse les marchés

La montée de mars renverse un faible mois de février

Encouragé par un rapport de création d'emplois américains plus positif que prévu pour le mois de mars, les indices boursiers nord-américains ont enregistré de solides résultats sur la semaine; l'indice composé S&P 500 et l'indice composé Nasdaq ont tous deux gagné 2 %, le Nasdaq réalisant ainsi une croissance de presque 20 % sur le cumul de l'année. L'indice composé S&P/TSX, indice de référence de Toronto, a profité d'un bond des émissions énergétiques, le pétrole brut ayant gagné plus de 5 % sur la semaine, alors que les titres financiers sont restés solides, avec une hausse de 2,4 % pour l'indice composé S&P/TSX sur la semaine.

Le bureau américain des statistiques liées au travail (U.S. Bureau of Labor Statistics) rapportait vendredi que l'économie a créé 196 000 nouveaux emplois en mars, dépassant de loin les estimations qui tournaient autour de 175 000. Ce gain puissant renverse un rapport exceptionnellement faible en février, soulageant ainsi quelques craintes, durant les deux premiers mois de l'année, que l'économie américaine se serait dirigée vers un ralentissement.

Le taux de chômage américain s'est maintenu à 3,8 %, soit son niveau le plus bas en presque 50 ans, ce qui indique une économie de plein emploi, tandis que la croissance des salaires a perdu deux points, passant de 3,4 % à 3,2 % en février, à un rythme qui reste le plus rapide en près de 10 ans. Tout cela indique une croissance économique sous-jacente toujours solide, dissipant ainsi les inquiétudes des investisseurs qui craignaient que la Réserve fédérale ait pu envisager une baisse des taux d'intérêt au lieu d'une hausse plus tard cette année. 

Au Canada, l'économie a connu un modeste déclin des emplois, avec une perte de 7 200 emplois en mars, après six mois de croissance solide qui ont donné naissance à 300 000 nouveaux emplois, le chômage gardant un taux très confortable de 5,8 %. Les salaires ont également légèrement augmenté en mars, passant à un taux annuel de 2,3 %, contre 2,2 % en février. Comme aux États-Unis, malgré quelques faiblesses en mars, les données dans l'ensemble positives sur les emplois canadiens ont globalement su apaiser les craintes des investisseurs concernant une potentielle réduction des taux d'intérêt de la Banque du Canada. De plus, les investisseurs ont été amadoués par les commentaires du gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, qui a indiqué la semaine dernière que le Canada émergera de cette période de croissance économique au ralenti, mais que les taux d'intérêt resteraient légèrement au-dessous de la fourchette neutre.

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