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Le boom technologique continue de stimuler la croissance

Publié le 09-04-2025

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Mais l’augmentation des investissements en capital d’IA masque-t-elle une faiblesse sous-jacente?

 

À première vue, l’économie américaine paraît encore solide. La croissance du PIB reste positive, les marchés boursiers sont vigoureux et le taux de chômage demeure près de ses planchers cycliques. Pourtant, derrière cette façade de résilience, le tableau est plus nuancé. Une question se pose : le boom concentré des investissements liés à l’intelligence artificielle (IA) ne serait-il pas en train de masquer des fragilités sous-jacentes?

Les investissements massifs dans les centres de données, les semi-conducteurs avancés et l’infrastructure infonuagique ont largement contribué à la croissance du PIB. Mais en dehors des géants technologiques, beaucoup d’entreprises demeurent prudentes, invoquant l’incertitude des rendements liés aux premières applications de l’IA et les pressions persistantes sur les coûts. Le risque est que ce boom technologique soit trop étroit et finisse par s’essouffler sous son propre poids.

Les manufacturiers américains, eux, montrent déjà des signes d’essoufflement. Les tarifs douaniers sur les importations ont gonflé les coûts d’intrants et comprimé les marges d’industries entières, de l’automobile à l’électronique grand public. Une partie de ces coûts est refilée aux consommateurs, alimentant l’inflation dans certains segments. Les petites entreprises sont les plus exposées, n’ayant ni l’échelle ni le pouvoir de fixation des prix pour absorber le choc tarifaire.

Des fissures apparaissent aussi sur le marché du travail. Même si le chômage reste bas, les demandes d’allocations ont légèrement augmenté. Les offres d’emploi, les embauches et les démissions reculent simultanément, signalant un ralentissement de la demande de main-d’œuvre et une baisse de confiance des travailleurs.

Malgré ces signaux d’alerte — souvent exagérés par les médias — plusieurs soutiens clés demeurent. L’impact des services sur l’économie dépasse de loin celui du secteur manufacturier. Comme le montre le graphique ci-dessous, les services représentent désormais environ 70 % de l’économie américaine, contre seulement 10 % pour la fabrication. Et ce secteur continue d’afficher une solide croissance des bénéfices et une demande résiliente.

Si la politique commerciale a ajouté son lot d’incertitudes, d’autres initiatives gouvernementales devraient jouer l’effet inverse. Le vote du « One Big Beautiful Bill » stimulera la demande intérieure après la brève tentative de DOGE de freiner le déficit budgétaire. Les mesures de déréglementation devraient offrir un vent arrière à plusieurs industries. Les banques, en particulier, pourraient profiter d’exigences de capital allégées, ce qui augmenterait la disponibilité du crédit et améliorerait leur rentabilité.

Du côté monétaire, le signal est plus partagé. La Réserve Fédérale laisse entrevoir un changement de ton : des baisses de taux deviennent plus crédibles face au refroidissement du marché du travail. Des taux plus bas pourraient relancer le marché immobilier et alléger les conditions financières pour les entreprises endettées. Mais un cycle d’assouplissement profond reste improbable, puisque l’inflation annuelle dépasse déjà la cible de la Fed et pourrait être accentuée par les tarifs douaniers.

En résumé, les dépenses massives en IA continuent de gonfler artificiellement les chiffres de croissance, mais les faiblesses de fond de l’économie américaine, bien que réelles, ne devraient pas être dramatisées. Espérer une politique plus stable de la part de l’administration actuelle reste sans doute optimiste, mais l’impact déstabilisateur des tarifs intermittents devrait s’atténuer à mesure que des ententes avec les grands partenaires commerciaux seront conclues. Cela pourrait raviver les intentions d’embauche et d’investissement des entreprises américaines. Même si nous voyons de meilleures perspectives ailleurs (voir notre récent Demandez à Forstrong: Carte postale d’Europe), la résilience persistante des États-Unis serait positive pour la croissance mondiale et le moral des investisseurs.

Voici un résumé de notre stratégie d’actifs actuelle.

Liquidités. Le dollar américain semble être à un point d’inflexion critique, amorçant un repli face à la plupart des grandes devises après une longue période de surévaluation. En parallèle, le récent changement de leadership au Canada marque un virage vers un climat politique plus favorable aux affaires et à la croissance. Nous avons donc augmenté la couverture en dollars canadiens sur les expositions aux actifs américains dans les portefeuilles de nos clients.

Obligations. Les rendements des obligations d’État à long terme continuent de progresser dans la plupart des grands marchés, les investisseurs exigeant une prime de terme plus élevée pour compenser les risques liés à l’inflation et aux inquiétudes budgétaires. Si ces rendements plus élevés améliorent le profil risque/rendement, nous pensons que l’ajustement au long de la courbe n’est pas encore terminé. L’exposition aux titres à revenu fixe demeure inférieure à l’indice de référence ce trimestre.

Actions. Les petites et moyennes capitalisations américaines présentent généralement des bilans plus fragiles, une flexibilité opérationnelle limitée et un pouvoir de lobbying moindre, ce qui les rend plus vulnérables aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et au coût élevé du financement. Les prévisions bénéficiaires confirment ces faiblesses : les révisions à la baisse envoient des signaux d’alerte pour ces segments. Nous avons réduit l’exposition aux actions américaines de moyenne capitalisation dans les portefeuilles de nos clients.

Opportunités. La Réserve fédérale américaine étant peu susceptible d’adopter une politique d’assouplissement agressive sans ralentissement économique marqué, une pentification haussière supplémentaire de la courbe des taux semble limitée. Actifs très sensibles aux taux et fortement endettés, les FPI hypothécaires américaines (mortgage REITs) sont particulièrement exposées aux incertitudes budgétaires et aux chocs liés aux tarifs, tandis que des coûts de couverture plus élevés réduisent les rendements potentiels. Cette position, auparavant à haut rendement, a été réduite dans les stratégies axées sur le revenu et entièrement liquidée dans les stratégies équilibrées ce trimestre.

Visitez le blogue de Forstrong pour rester informé de nos mises à jour sur la réflexion et la stratégie macroéconomiques mondiales.

David Kletz, CFA, est gestionnaire principal de portefeuille à Forstrong Global Asset Management. Cet article a été publié pour la première fois sur le blogue de Forstrong. Utilisé avec permission. Vous pouvez joindre M. Kletz par téléphone à Forstrong Global, au 1-888-419-6715 (numéro sans frais), ou par courriel dkletz@forstrong.com.

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Les informations qui précèdent sont fournies à titre d'information générale uniquement et représentent l'opinion de l'auteur. L'auteur et les clients de Forstrong Global Asset Management peuvent avoir des positions dans les titres mentionnés. Les statistiques de performance sont calculées à partir de stratégies d'investissement réelles documentées, telles que définies par le comité d'investissement de Forstrong et appliquées aux mandats de ses portefeuilles, et sont destinées à fournir une approximation des résultats composites des comptes gérés séparément. Les performances réelles des comptes séparés individuels peuvent varier par rapport aux statistiques de performances brutes « composites » présentées ici, en raison des différences entre les portefeuilles des clients en termes de taille, d'historique des entrées/sorties, de dates de création, ainsi que de volatilité intrajournalière du marché par rapport aux cours de clôture quotidiens. Les performances sont nettes des ratios de dépenses totales des FNB et des droits de garde, mais avant les retenues d'impôts, les coûts de transaction et les autres frais de gestion des investissements et de conseil. Des commissions et des frais de gestion peuvent être associés aux fonds négociés en bourse. Veuillez lire le prospectus avant d'investir. Les titres mentionnés comportent un risque de perte, et aucune garantie de performance n'est donnée ou sous-entendue. Ces informations ne sont pas destinées à fournir des conseils personnalisés spécifiques, y compris, sans s'y limiter, des conseils en matière d'investissement, de finance, de droit, de comptabilité ou de fiscalité.

Image: iStock.com/PhonlamaiPhoto

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