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Les fonds de prêt à taux variable sont un concept relativement nouveau et encore inédit en matière de placements destinés aux particuliers et seuls deux des 15 fonds de la catégorie ont 10 ans d’existence. Mais maintenant que les taux d’intérêt prennent une trajectoire ascendante (et que les marchés boursiers semblent reculer), ils commencent à attirer beaucoup plus d’attention. En fait, la performance de la catégorie au cours des derniers mois était en tête ou presque de la liste des fonds.
Alors, que sont exactement les fonds de prêt à taux variable? Selon le Comité des normes des fonds d'investissement canadiens (CIFSC), les fonds de cette catégorie doivent s'engager à investir au moins 25 % de leur portefeuille dans des prêts à taux variable de moins bonne qualité (cote inférieure ou égale à BBB).
« Ces prêts ne sont pas des titres enregistrés, ce sont des crédits bancaires syndiqués », déclare Kevin Nielsen, gestionnaire de portefeuille dans la division des titres à haut revenu de Fidelity Investments à Boston dans le Massachusetts, et co-gestionnaire (avec Eric Mollenhauer) du Fonds Fidelity revenu élevé à taux variable, gagnant du Trophée FundGrade A+ en 2016. « Vous ne pouvez simplement pas les acheter vous-même. C’est une catégorie d’actifs très différente, qui a connu une croissance assez rapide ces dernières années. »
M. Nielsen explique qu'habituellement les prêteurs (dans ce cas les banques commerciales) auraient recours à d'autres banques pour sous-traiter le risque lié aux prêts importants, mais ces dernières années, ce filet est jeté de plus en plus loin. « Si la banque accordait un prêt de 100 millions de dollars à une société de widgets, par exemple, elle se tournerait vers d'autres banques pour répartir le risque. Mais peu à peu, les banques ont commencé à s'adresser à des investisseurs institutionnels, et maintenant elles sont dans les fonds communs de placement. »
« La structure de ces prêts est similaire à celle d'autres placements à revenu fixe tels que les obligations, explique M. Nielsen, « mais ce qui diffère est le taux variable du coupon. Il n’est pas fixé, mais plutôt indexé sur le LIBOR » (le London Interbank Offered Rate, un indice représentant le taux d’intérêt moyen auquel les banques se prêtent de l'argent les unes aux autres, calculé quotidiennement à partir d’estimations fournies par les plus grandes banques mondiales).
Ainsi, par exemple, au moment de mettre sous presse, le LIBOR était de 270 points de base, ou 2,7 %, selon M. Nielsen, et l'écart était de 330 points de base (3,3 %), de sorte que le rendement moyen aurait été de 6 %. « Cependant, les écarts changent. Par exemple, durant la crise financière, l'écart était de 5 %. Quand les marchés vont mieux, l'écart diminue. »
« Il est évident que les problèmes d'offre et de demande peuvent également avoir une influence sur les prix et un impact sur les rendements, mais le coupon contribue à compenser une partie de la volatilité des prix », ajoute M. Nielsen. « Et le taux variable élimine une partie du risque lié au taux d’intérêt lorsque les taux augmentent. Cette caractéristique nous met à l’honneur lorsque les investisseurs commencent à rechercher une protection.
Concrètement, le CIFSC exige que les titres aient une notation minimale de BBB, mais M. Nielsen indique que la moyenne des titres de leur fonds est tourne autour de B ou BB. « Les B élevés sont les plus intéressants, car ils sont les plus difficiles à évaluer avec précision », ajoute-t-il. « Les gens les comprennent mal, mais si vous faites vos recherches, vous pouvez vaincre la concurrence en choisissant des sociétés moins bien notées qu'elles le devraient être et en évitant celles qui sont surévaluées.
« Bien sûr, si vous vous trompez, vous pouvez aller à zéro », ajoute M. Nielsen. « Mais si vous pouvez éviter les entreprises en difficulté, cela représente 80% de la bataille. Ce sont celles qui ont des problèmes qui peuvent endommager vos rendements. »
Et que pouvez-vous espérer en termes de rendements? Le Fonds Fidelity Revenu élevé à taux variable affiche un taux de rendement composé annuel moyen sur une période de 5 ans de 7,5 % au 31 octobre 2018 (la moyenne de la catégorie des prêts à taux variable était de 5,5 %) et de 4,8 % pour les 12 derniers mois (la moyenne de la catégorie est de 3,1 %). Ce ne sont pas de mauvais chiffres, vu les alternatives. « C’est une bonne catégorie d’actifs depuis quelques années, caractérisée par une faible volatilité, même par rapport aux marchés de qualité supérieure », explique M. Nielsen.
Olev Edur est journaliste spécialisé dans le domaine des affaires et de la finance ainsi qu’un fréquent collaborateur de Forum des Fonds.
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