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Les activités mondiales de F&A ont totalisé 2 billions $ au cours des trois premiers trimestres de 2023, ce qui représente une baisse de 27 % par rapport à pareille date l’an passé.1 Il s’agit des neuf mois les plus lents sur ce plan et les activités mondiales de F&A demeurent essentiellement en état de somnolence.
Les taux d’intérêt croissants, l’inflation persistante, un marché hautement volatil et les conflits géopolitiques explosifs ont exacerbé l’insécurité des intervenants, avec pour résultat qu’il est nettement plus ardu de pousser une entente vers le fil d’arrivée. En dépit de ce creux, certains signes laissent présager que l’activité pourrait s’intensifier grâce aux conditions financières qui s’améliorent, aux banquiers qui deviennent plus créatifs dans leur façon de structurer les ententes et à la participation accrue du crédit privé pour le financement.
Bien que l’activité de F&A ait décliné aux États-Unis, elle a nettement mieux fait qu’ailleurs dans le monde, accaparant 44 % des F&A mondiales contre 42 % il y a un an. Elle demeure vigoureuse au Canada avec son volume en hausse de 13 % pendant le trimestre. En effet, les conditions financières se sont améliorées malgré les taux d’intérêt élevés.2
Au Canada, l’activité en matière d’accords a atteint 46,6 milliards $ au cours du trimestre ayant pris fin le 30 septembre, en hausse par rapport aux 41,2 milliards $ à pareille date l’an passé. Cette situation correspond davantage à celle d’avant la pandémie et aux niveaux médians à long terme. L’essor canadien s’explique en partie par l’exposition particulière du pays au marché des actifs corporels bénéficiant d’une tarification supérieure et d’une demande croissante.
Le retour des premiers appels publics à l’épargne (PAPE) pourrait également signaler la renaissance de la confiance dans les marchés des capitaux. En 2023, le nombre de PAPE a été modeste. À la fin de septembre, 120 PAPE s’étaient concrétisés aux États-Unis contre 163 à pareille date l’année précédente.
Et ce n’est pas uniquement le volume de PAPE qui a diminué, c’est aussi leur taille qui s’est allégée jusqu’au mois de septembre, mois pendant lequel on a pu observer l’entrée en scène de quelques entreprises plus grandes et mieux connues. Arm Holdings PLC (NSD: ARM), Instacart (NSD : CART) et Klaviyo Inc. (NYSE : KVYO) ont toutes fait leurs entrées en bourse en septembre. Les réactions initiales, énergiques, ont été suivies de quelques balbutiements à mesure que le prix des parts s’approchait ou s’éloignait de celui du PAPE.
Les banquiers, les aspirants émetteurs et les sociétés de capital-investissement en quête d’opportunités de sortie vont surveiller de près la réaction du marché à ces PAPE, et jauger si celui-ci les invite à se joindre à lui.
À l’instar du marché des F&A – où l’écart entre les attentes de l’acheteur et du vendeur en matière de valeur est un facteur déterminant pour la conclusion de l’entente, en vue de laquelle les vendeurs doivent généralement se résoudre à une baisse de la valeur – le marché des PAPE signale qu’une semblable réduction est nécessaire si l’on veut attirer les acheteurs.
Le PAPE d’Instacart a récolté 660 millions $, ce qui établit la valeur de l’entreprise à environ 10 milliards $ et en fait l’une des plus grands PAPE de l’année. Toutefois, cela ne représente qu’une fraction de la valeur de 39 milliards $ fixée lors d’une levée de fonds en 2021.
Dans ce nouvel environnement boursier où la profitabilité, le pouvoir de tarification et la croissance continue pèsent plus que tout autre facteur, ceux qui vendent une entreprise — que ce soit à un acquéreur par le biais d’une F&A ou en offrant sur le marché public des parts à de nouveaux investisseurs par le biais d’un PAPE — doivent avoir des attentes réalistes.
Dans le secteur des petites capitalisations au Canada et aux États-Unis, nous avons suivi plusieurs négociations stratégiques où les vendeurs tenaient mordicus à des valeurs historiquement élevées et où les acheteurs accordaient trop d’importance dans leurs offres à la pire situation dans laquelle l’entreprise risquait de se retrouver. Ce fossé obstinément infranchissable entre les attentes des uns et des autres a fait échouer nombre d’ententes cette année. Cependant, ce fossé pourrait se combler à mesure que les porteurs de parts mécontents presseront les conseils de trouver le moyen de décadenasser les valeurs et que les acheteurs mettront dans la balance le risque de payer le prix fort et celui de perdre un avantage concurrentiel.
Nous constatons que les acheteurs et les vendeurs d’entreprises analysent et intègrent de nouveaux renseignements et de nouvelles données pour établir leurs attentes en matière de valeur. Par conséquent, il devrait y avoir de plus en plus d’occasions où l’équilibre sera atteint et une entente pourra être conclue.
Septembre a été marqué par le regain des rendements des obligations de l’État et des pressions additionnelles sur le marché des actions qui a décliné considérablement au cours du mois. Le seul secteur qui a fait montre d’une force invincible a été celui de l’énergie qui, avec les prix en hausse du pétrole et de l’essence, a alimenté les pressions inflationnistes.
La remontée mesurable des bons du Trésor à long terme indique que le marché a enfin compris que les banques centrales vont garder les taux élevés pendant encore un bon moment et que la première baisse pourrait avoir lieu plus tard qu’on aimerait. Dans un environnement empreint d’incertitude, la diversification du portefeuille et les placements non corrélés constituent une stratégie avisée.
Le marché allergique au risque de septembre a entraîné le déclin du prix des actions, surtout parmi les petites entreprises, et du coup l’élargissement de la disparité déjà importante entre leur valeur et celle des grandes entreprises. Avec ce décalage grandissant entre la valeur du marché et la valeur intrinsèque, nous croyons que les conditions sont mûres pour que l’activité de F&A redouble dans l’arène des petites entreprises où les porteurs de parts frustrés accueillent plus favorablement les offres supérieures au cours actuel sur le marché.
Contrairement aux grandes et très grandes sociétés, les entreprises à petite capitalisation bénéficient d’un imposant bassin d’acheteurs comprenant les acheteurs stratégiques, les rachats par la direction, les fonds de capital-investissement, les fonds de retraite, les fonds souverains et les consolidateurs du secteur. Le marché cible des petites entreprises est habituellement intérieur ou transfrontalier, ce qui est une caractéristique non négligeable dans un contexte d’incertitude géopolitique qui pousse les gouvernements à promouvoir le rapatriement de l’approvisionnement.
Bien que les conditions financières restent difficiles, pour nombre d’acheteurs, le financement des petites acquisitions est beaucoup plus facile et les options plus souples. Compte tenu de ces conditions, nous croyons que les ententes à petite capitalisation vont se multiplier et devenir pour le Fonds une source extrêmement intéressante d’occasions.
Amar Pandya, CFA, est le gestionnaire de portefeuille du Fonds alternatif d’arbitrage et du Fonds alternatif de situations spéciales Pender à Gestion de Capital PenderFund.
Notes
1. Source: Refinitiv – Deals Intelligence
2. Source: Reuters (https://www.reuters.com/markets/deals/canada-ma-volumes-rise-dealmakers-cautious-about-near-term-pickup-2023-10-05/)
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Image: iStock.com/Rawpixel
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