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La crise de la COVID-19 s'achèvera un jour. Personne ne peut prédire quand, mais à moins que le virus ne disparaisse comme par magie dans la chaleur de l'été, je ne crois pas que nous en verrons la fin avant que deux choses ne se produisent.
Premièrement, nous devons mettre au point un traitement efficace pour les cas graves. Cela permettra de réduire le nombre de décès et de soulager le système de santé. Il ressort de tout ce que j'ai lu qu'un traitement est probablement plus proche qu'un vaccin.
La deuxième étape consiste en un vaccin efficace et largement disponible à un coût raisonnable. Nous avons besoin de quelque chose qui puisse éradiquer ce virus, comme d'autres vaccins ont éliminé la polio et la variole. Ce n'est qu'à ce moment-là que les gens se sentiront à nouveau à l'aise pour socialiser. Malheureusement, d'après ce que j'ai entendu, nous sommes à un an de cela, même dans le meilleur des cas.
Ce n'est que lorsque nous aurons un traitement et un vaccin que le processus de reconstruction de l'économie mondiale pourra commencer. Cela signifie que les gouvernements vont devoir puiser jusqu'à la limite pour fournir les mesures de relance budgétaire et économique nécessaires pour nous permettre de continuer jusqu'à ce que nous ayons franchi le cap.
Lorsque nous sortirons enfin la tête de l'eau, nous serons confrontés à des problèmes d'endettement massifs à tous les niveaux. Mais ce sont des questions pour un autre jour.
Alors, à quoi ressemblera le monde quand la crise sera terminée? Bien différent qu'avant, je suppose. Des mois de confinement changeront fondamentalement nos modes de vie et continueront à influencer notre façon de vivre et de faire des affaires, bien après que le coronavirus soit de l'histoire ancienne. Voici certains des changements que je m'attends à voir.
Beaucoup plus de travail à domicile
En l'espace de quelques semaines, nous avons découvert que des tâches que personne ne pensait pouvoir accomplir à distance peuvent être gérées très efficacement avec un ordinateur portable et à travers de la vidéoconférence. J'ai parlé l'autre jour avec un cadre supérieur du secteur des assurances qui m'a dit que tout son bureau travaille maintenant à domicile et que, jusqu'à présent, cela fonctionne bien.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles cette tendance pourrait se poursuivre après la crise.
Cela réduirait les coûts des entreprises à court d'argent en réduisant ou en supprimant les espaces de bureaux et les coûts qui y sont liés. La téléconférence réduira la nécessité des voyages d'affaires, ce qui constitue une autre économie de coûts. Les frais de déplacement seront réduits : une marche jusqu'au bureau à domicile, c’est mieux que des heures en voiture ou en transport en commun.
Bien sûr, tout le monde ne peut pas travailler de la maison. On aura toujours besoin d'ouvriers en construction sur les chantiers. Du personnel sera nécessaire dans les épiceries et les pharmacies. Les chauffeurs de services de livraison sont devenus essentiels à notre nouveau style de vie. Nous aurons encore besoin de policiers, de pompiers, de pilotes et d'autres personnes pour se rendre au travail. Mais de nombreux emplois de cols blancs qui sont aujourd'hui exercés à partir du domicile resteront ainsi lorsque la crise sera passée.
Les perdants dans ce scénario seront les sociétés d'investissement immobilier de bureau et le secteur de l'énergie. Avec la diminution du nombre de voitures se rendant au travail, la demande d'essence va chuter, comme nous le constatons actuellement.
Les gagnants seront les entreprises technologiques, qui continueront à faciliter l'ensemble du processus de travail à domicile. Microsoft Corp. (NSD: MSFT) est un excellent exemple.
Usage accrue du commerce en ligne
J'ai commandé quelques articles sur les sites d’Amazon et de Walmart aux cours des dernières années, mais cela constituait une portion infime de ma routine de magasinage. Je suis à présent en quarantaine, étant récemment revenu au Canada, et j'ai commencé à commander de la nourriture en ligne. L'expérience a été frustrante; des milliers de personnes en font de même, et les systèmes sont surchargés. Mais selon les informations de presse, les grandes chaînes d'alimentation embauchent du personnel et se préparent à affronter la soudaine et forte hausse de la demande.
Une fois cela fait, je me vois bien renoncer à mon voyage hebdomadaire au supermarché. Pourquoi prendre du temps et des efforts, surtout quand la météo est mauvaise, quand tout ce dont vous avez besoin peut venir au pas de votre porte? Je suis sûre que beaucoup d'autres personnes ressentent la même chose.
Les gagnants ici seront les sociétés qui offrent des bons prix, une livraison rapide, et des sites Web faciles à utiliser, construits sur le modèle d'Amazon. Les entreprises de livraison vont également prospérer dans l'économie élargie du commerce électronique; je pense notamment à FedEx Corp. (NYSE : FDX) et United Parcel Service Inc. (NYSE: UPS).
Les perdants ? Les magasins physiques et les centres commerciaux, qui souffraient déjà avant que tout cela n'arrive. Les sociétés de placement immobilier spécialisées dans le commerce de détail doivent être évitées.
Un passage accéléré à la robotique
Les robots ne peuvent pas attraper la COVID-19, ou quoi que ce soit d'autre. Pendant que nous autres restons chez nous, ils peuvent maintenir la production manufacturière avec un minimum d'intervention humaine.
Cette tendance est déjà bien établie. À la mi-2019, un rapport d'Oxford Economics prévoyait que 20 millions d'emplois manufacturiers dans le monde seront repris par des robots d'ici 2030. Cette évolution pourrait s'accélérer à mesure que le monde sort de la crise, même si beaucoup dépendra de ce que les entreprises peuvent se permettre de dépenser en capital.
L'essor de la robotique est une épée à double tranchant. D'une part, elle permettra d'améliorer la productivité et de réduire la vulnérabilité de l'économie aux futures pandémies. D'autre part, elle laissera des millions de personnes sans travail. La gestion de cette crise sera un véritable défi pour les entreprises et les gouvernements.
L'une des entreprises qui devrait bénéficier de cette tendance est ABB Ltd. (NYSE: ABB). Il s'agit d'une société suédo-suisse basée à Zurich qui se négocie comme certificat américain d'actions étrangères à la Bourse de New York. La société est un leader mondial dans les domaines de la robotique, de l'automatisation industrielle, de l'énergie propre et du développement de logiciels.
L'action n'a pas eu de bons résultats récemment, mais la société semble bien placée pour sortir gagnante du monde post-coronavirus.
J'examinerai d'autres possibilités pour le monde post-COVID dans un prochain article.
M. Gordon Pape fait partie des experts en investissement et des commentateurs de finances personnelles les plus connus du Canada. Il est l'éditeur des bulletins d'information The Internet Wealth Builder et The Income Investor qui sont disponibles à travers le site Web Building Wealth.
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