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Je reçois de nombreux courriels de gens qui se plaignent des fonds communs de placement. Certains n'apprécient pas les frais élevés (selon certaines mesures, les frais moyens des fonds canadiens figurent parmi les plus élevés au monde). D'autres sont contrariés par des résultats médiocres – la plupart des fonds communs de placement gérés activement ne parviennent pas à battre les indices. D'autres encore craignent que les conseillers financiers poussent les produits à commission élevée de façon à exclure les fonds moins coûteux mais plus performants. Et je reçois de plus en plus de questions concernant la possibilité d’opter pour des robots-conseillers qui demandent des frais moins élevés. Mais est-ce vraiment une option viable?
Avec toutes les critiques qui sont faites sur les fonds communs de placement, vous serez surpris d'apprendre que le secteur des fonds communs de placement se porte très bien, merci. Fin novembre, les Canadiens avaient investi 1,47 billion de dollars dans des fonds communs de placement, selon l'Institut des fonds d'investissement du Canada (IFIC). Cela représente une hausse de 1,1 % ou 15,5 milliards de dollars depuis le mois d'octobre.
En comparaison, les fonds négociés en bourse (FNB), qui ont été présentés comme un moyen d’investissement moins coûteux et plus transparent, géraient 160 milliards de dollars au 30 novembre.
Et qu'en est-il des nouveaux venus, les robots-conseillers? Selon Statista.com, leur part du marché de la gestion de patrimoine canadien est dérisoire, avec 4,2 milliards de dollars. C’est comme un bouton sur le dos d’un éléphant. À l'exception d'une prévision clé : Statista prévoit que les actifs des robots-conseillers canadiens augmenteront en moyenne de 44 % par an d'ici 2022, pour atteindre un total de plus de 18 milliards de dollars.
C’est encore une goutte d'eau par rapport aux fonds communs de placement et aux FNB, mais c’est une opportunité unique pour les entreprises qui souhaitent s’implanter dans la gestion de patrimoine.
Les robots-conseillers sont un concept nouveau et relativement inconnu. Les investisseurs répondent à un questionnaire en ligne qui les oriente vers le type de portefeuille qui correspond le mieux à leur profil. Généralement, ils sont classés dans les catégories suivantes : conservateur, équilibré et audacieux. Chaque portefeuille investit dans une sélection de FNB, choisis par analyse informatique (ou « robot-conseiller »). Les frais sont très bas, en particulier par rapport aux fonds communs de placement, et les petits investisseurs sont les bienvenus.
Wealthsimple, la principale société canadienne dans ce secteur, prétend avoir un actif sous gestion de 2,5 milliards de dollars. Elle propose trois portefeuilles de base, tels que décrits ci-dessus, ainsi qu’une version socialement responsable (ISR) de chacun. Les frais de gestion sont de 0,5 % sur les actifs jusqu’à concurrence de 100 000 $ et de 0,4 % au-delà. Ajoutez à cela les frais facturés par les FNB dans les portefeuilles, qui représentent environ 0,2 % par an, pour un coût total compris entre 0,6 % et 0,7 %. En comparaison, le ratio moyen des frais de gestion pour un portefeuille de fonds communs de placement comparable est de 2,17 %.
Jusqu'à présent, Wealthsimple, qui est largement financé par Power Financial, domine le jeune secteur canadien des robots-conseillers. Cependant, BMO déploie beaucoup d'efforts avec ses portefeuilles futés et de petites entreprises telles que Nest Wealth, WealthBar, Modern Advisor et Justwealth cherchent également à attirer l’attention de la clientèle.
Questrade, la principale société de courtage en ligne non bancaire au Canada, a récemment annoncé son intention de prendre des mesures aggressives pour s'emparer d'une part de ce que la société considère comme étant un marché potentiellement important et en croissance. L’entreprise a lancé 10 portefeuilles Questwealth qui offriront aux investisseurs des frais réduits, une diversification accrue et une gestion active.
La nouvelle gamme, qui remplacera les fonds Questrade Portfolio IQ, facturera des frais de gestion de base compris entre 0,2 % et 0,25 %. Le coût total, y compris les frais de gestion des FNB, se situera entre 0,4 % et 0,5 %, soit environ 20 points de base de moins que Wealthsimple.
Questrade propose cinq portefeuilles de base au choix – audacieux, de croissance, équilibré, à revenu, et conservateur – ainsi que des versions ISR de chacun. La caractéristique de gestion active, inhabituelle chez les robots-conseillers, implique le rééquilibrage périodique des portefeuilles pour tenir compte de l'évolution des conditions du marché.
L'une des préoccupations que j'ai avec les robots-conseillers est la difficulté à comparer le rendement de leurs portefeuilles avec des options alternatives, y compris des fonds communs de placement plus coûteux. Questrade propose des chiffres de performance remontant à 2012 pour les fonds Questwealth, mais aucune comparaison avec une autre option.
J'ai donc fait un peu de recherche. Le portefeuille équilibré Questwealth affichait un taux de rendement composé annuel moyen sur 5 ans de 6,75 % au 30 septembre. Il investit 60 % de son portefeuille en actions et 40 % en revenu fixe. J'ai effectué une recherche et trouvé 133 entrées (fonds communs de placement et FNB) dans la catégorie Équilibré canadiens neutre qui avaient fait mieux, même avec des frais de gestion plus élevés. Toutefois, le rendement annuel moyen du portefeuille de Questwealth a largement battu la moyenne de la catégorie de 5,94 % (catégorie conseiller) au cours de la période donnée.
Cela suggère que les portefeuilles de Questwealth Portfolios ne seront pas les plus performants de leurs catégories. Mais, grâce aux frais peu élevés, ils et d'autres robots-conseillers devraient obtenir des résultats respectables à un coût minimal. Et, toutes choses égales par ailleurs, plus les coûts sont bas, plus vous aurez d’argent dans vos poches.
Pour plus d'informations sur les robots-conseillers, consultez Questwealth Portfolios, Wealthsimple, Portefeuille futé BMO, Justwealth, Wealthbar, Nest Wealth et ModernAdvisor.
Ceci est une version révisée d'un article paru à l'origine dans le Toronto Star.
M. Gordon Pape fait partie des experts en investissement et des commentateurs de finances personnelles les plus connus du Canada. Il est l'éditeur des bulletins d'information The Internet Wealth Builder et The Income Investor qui sont disponibles à travers le site Web Building Wealth.
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